Les syndicats du personnel des magasins entament une action cartes postales dont le slogan est : Il y a toujours mieux à faire le dimanche que faire les courses. Avec cette action, les syndicats du personnel des magasins veulent envoyer un signaler aux employeurs mais également et surtout aux hommes politiques. Pour cela, ils comptent également sur le soutien des clients.
De plus en plus de magasins ouvrent de plus en plus souvent le dimanche. Mais est-ce vraiment ce que nous voulons ? Est-ce vraiment ce dont nous avons besoin ?
À première vue, que les magasins soient ouverts le dimanche semble être une idée géniale, mais et s’il y devait y avoir un problème ? Les boulangeries, les boucheries, les épiceries, les fleuristes, les librairies, les supers marchés, … Même les magasins de meubles ou les jardineries ouvrent le dimanche une grande partie de l’année, et à raison. De plus, tous les magasins peuvent choisir 6 dimanches par an pendant lesquels ils sont ouverts toute la journée. À la côte et dans les centres touristiques reconnus, tous les magasins peuvent ouvrir 4 dimanches sur 5.
Outre les plus de 60 000 indépendants qui, en principe, choisissent eux-mêmes d’ouvrir ou pas le dimanche, 200.000 employés de magasin travaillent également dans ce secteur. Ils ne choisissent pas eux-mêmes de travailler le dimanche. Tous ces employés de magasins conçoivent cette possibilité de faire du shopping le dimanche comme une menace pour leur jour de repos.
Une grande partie des travailleurs de ce secteur travaille 6 jours par semaine. Pour la grande majorité d’entre eux, le deuxième jour de congé de la semaine est rarement un jour de repos fixe. En conséquence, le dimanche est leur unique véritable jour de congé fixe. Et le personnel des magasins souhaite lui aussi faire autre chose le dimanche que … travailler.
Ceux qui travaillent dans un commerce savent qu’ils ou elles devront travailler si les autres sont en congé. C’est exact, mais il y a un monde de différences entre travailler tard le soir ou tôt le matin pendant la semaine, voir travailler occasionnellement le dimanche, et devoir aller pointer tous les dimanches. Le personnel attire l’attention sur cette évolution insidieuse impliquant davantage d’ouvertures le dimanche pour les magasins. Le personnel menace de demander des comptes.
Et il y a déjà suffisamment de magasins ouverts le dimanche
Bien que certains hommes politiques considèrent que le repos dominical est un concept dépassé, il s’agit là d’un principe toujours en vigueur dans notre loi du travail. Travailler le dimanche est exceptionnel et cela doit le demeurer. Le personnel demande aux politiciens d’analyser sérieusement cette remise en question du repos dominical et de lutter hardiment contre cette atteinte qui n’est pas conforme à la loi.
Le personnel demande également aux hommes politiques de ne pas se précipiter de façon inconsidérée vers une extension des heures d’ouverture et vers la reconnaissance supplémentaire de centres touristiques.
De bons accords en matière d’autorisation légale sur le travail du dimanche
Contrairement à ce que pense le consommateur, la majeure partie du travail le dimanche dans le secteur commercial n’est régit par aucun accord relatif à la durée, la fréquence et au salaire perçu. Le personnel et ses syndicats exigent que, pour tous les dimanches ouvrés, soient conclus des accords clairs sur les conditions, la manière et le salaire auxquels sont soumis le personnel le dimanche.
Il est également demandé aux consommateurs de ne surtout pas oublier qu’il y a toujours des activités plus agréables à faire le dimanche que du shopping. Le dimanche est le jour de la semaine par excellence pendant lequel on peut recharger les batteries, se reposer, prendre le temps de déjeuner, passer du temps avec sa famille ou ses amis, faire du sport, se rendre dans une maison de quartier ou s’imprégner de culture … Cela peut être aussi chouette que cela et ne même pas coûter un rond !
À partir du 1er octobre, des cartes postales seront distribuées aux clients, qui pourront les signer et les renvoyer. Ces cartes seront ensuite transmises aux bourgmestres des communes qui approuvent rapidement la logique du dimanche de shopping.