En tant que partenaire social, le Syndicat libéral se bat chaque jour en faveur d’une meilleure protection des travailleurs et des allocataires sociaux. Or, dans le débat sur la réforme du marché du travail, nous devons constater que certains ne proposent comme solution que le dumping social. Ils croient que faciliter les licenciements va rendre le marché du travail plus flexible et augmenter l’emploi, ou que réduire les allocations de chômage va inciter les demandeurs d’emploi à trouver du travail.
Pour le moment, l’employeur peut payer une indemnité de licenciement ou faire prester le préavis. Se focaliser sur le montant de l’indemnité de licenciement pour flexibiliser le marché du travail est réducteur. Les travailleurs veulent essentiellement trois choses : un travail, la sécurité d’emploi et une compensation pécuniaire suffisante et honnête en cas de rupture du contrat par l’employeur.
Pour la CGSLB, c’est la sécurité d’emploi qui est au cœur du débat sur la modernisation de la réglementation sur le licenciement. La sécurité d’emploi peut être assurée par la formation individuelle du travailleur, mais aussi en prévoyant l’obligation pour l’employeur de motiver chaque licenciement. Contrairement à d’autres pays, la Belgique ne connaît pas d’obligation générale de motiver formellement le licenciement d’un travailleur. Cette lacune dans notre législation peut mener à des abus. C’est pourquoi le Syndicat libéral continue à exiger la ratification par la Belgique de la Convention n° 158 de l’Organisation Internationale du Travail concernant le licenciement.
Jan Vercamst, Président national de la CGSLB : "L'obligation de motivation du licenciement devra certainement être prise en compte lors des travaux relatifs à la mise au point d'un statut unique pour les ouvriers et les employés"