Ce préavis est une réaction au projet de loi programme et plus particulièrement au volet horeca (heures supplémentaires, flexi-jobs, flexi-salaire,…)
Aujourd’hui, les syndicats et la concertation sociale sont balayés par la politique de détérioration de ce gouvernement de droite.
Les syndicats veulent des entreprises durables qui garantissent un emploi durable. Ces mesures gouvernementales visent exactement l’inverse et déstructureront le secteur tout en encourageant la concurrence déloyale.
Est-ce que nous devrons en arriver à conseiller de ne plus travailler dans le secteur de l’horeca à cause de l’insécurité totale ? Pour combien de temps existera-t-il encore des contrats à temps plein dans le secteur de l’horeca ? Quelle sera encore la vie sociale des travailleurs quand ils devront travailler avec des contrats zéro heures (flexi-jobs) ?
La Loi programme de 1989 a interdit les contrats zéro heures au nom de la « lutte contre le travail au noir ». Ce gouvernement les réintroduit !!!
Les salaires minimums et les structures professionnelles qui ont été mis en place par le dialogue social pendant toutes ces années, sont tout simplement balayés par le gouvernement qui introduit un salaire inférieur au salaire minimum du secteur. Et quelle facture sera présentée à la sécurité sociale et à la population à cause la diminution de recettes fiscales ?
Des mesures uniformes sont introduites sans tenir compte de la structure et de la diversité spécifique du secteur. Les hôtels, les restaurants, les cafés, le catering, le fastfood,… peuvent tous utiliser ces mesures. Pour certaines mesures, il n’est même pas obligatoire d’avoir une caisse enregistrée !!!
Il est clair que dans ce projet de Loi programme il n’ y a aucune vision d’avenir pour le secteur et qu’il a été uniquement tenu compte de motifs économiques à l’avantage des employeurs, soi-disant pour compenser l’introduction de la caisse enregistrée. Mais aucun contrôle ni évaluation n’est prévu.
Les syndicats sont préoccupés par la valeur de précédent que ces mesures auront pour les autres secteurs. Si cela passe, d’autres secteurs suivront !!! Par conséquent, les syndicats ne peuvent plus garantir la paix sociale pour une durée indéterminée.