Dans le secteur du transport, le « mobility package » sur les conditions de travail et les périodes de repos des conducteurs traînent depuis plusieurs années.
Au mois de janvier, un certain nombre de textes modifiés seront votés au Parlement européen.
Au niveau européen, des actions sont organisées en Belgique, en Italie, aux Pays-Bas, en Pologne et dans les pays scandinaves pour protester contre cette version du « mobility package »
Les membres de la Fédération européenne des ouvriers du transport, y compris la CGSLB, souhaitent que cet arrangement aboutisse à un salaire équitable et à des conditions de travail sûres pour tous les conducteurs.
Le jeudi 10 janvier, cette réforme des règles sociales européennes dans le secteur des transports sera adoptée par la commission des transports du Parlement européen. Le texte final sera soumis au Parlement européen dans le courant du mois de janvier.
Une version précédente avait déjà été rejetée par le Parlement européen en juillet 2018 sous la pression des syndicats.
Trois points important dans ce plan qui sont sur la table sont:
- Temps de conduite maximal qui passerait à 3 semaines en 2 jours de repos pour les conducteurs de poids lourds et de bus. Actuellement, nous sommes à 2 semaines pour 3 jours de repos.
- Modification des horaires de conduite, par exemple les chauffeurs de bus pourraient rouler dans un même pays 12 jours d’affilée. A ce jour, ce n’est possible que pour des voyages internationaux.
- La prise du repos hebdomadaire en cabine. Pour le moment, le repos se fait en dehors de la cabine du camion.
Cela entrainera encore plus de dumping social dans le secteur des transports, qui sera soutenu par ces nouvelles réglementations.
En outre, la sécurité routière est encore menacée. Les statistiques de la Commission européenne ressort que 14% des décès de piétons et 16,5% de ceux des cyclistes ont impliqués la responsabilité des gros véhicules en Europe. Ces mesures représentent un danger pour tous les usagers de la route. Plus de 600 passagers, chauffeurs professionnels et conducteurs ont trouvés la mort en impliquant des autobus, autocars et camions.
Cette modification législative serait en contradiction avec les objectifs à l’horizon 2050 de la commission Juncker et de leur « vision zéro » (zéro émission, zéro embouteillage, zéro accident).