Vous le savez sans doute déjà, les négociations sectorielles dans la commission paritaire 218 (à laquelle vous appartenez) ont échoué vendredi dernier (18 octobre).
Ces négociations concernant vos conditions de travail et de rémunération n’ont mené à rien, car les représentants de vos employeurs se cachent derrière des arguments de principe, pour ne pas dire des arguments dogmatiques. Pour résumer, ils rejettent toutes les revendications des syndicats, et parfois sans donner de raison. Et ce même quand il est question de revendications de nature qualitative qui permettraient de faire des économies. Au contraire, le banc patronal n’a mis sur la table que des mesures mettant en danger un certain nombre d’acquis : une extension du nombre d’heures supplémentaires sans compensation, une interprétation restreinte de la CCT crédit-temps, la fixation d’une limite dans le temps pour les primes, un statu quo en matière de formation, etc.
Une telle position rigide des porte-paroles des employeurs a pour conséquence qu’une série d’accords repris dans les CCT, qui sont peut-être aussi importants pour votre employeur, risque de disparaître. Le chômage avec complément d’entreprise (anciennement prépension), les plans ou les initiatives de formation, le respect des obligations de formation imposées par les autorités publiques…
Toutefois, la non-conclusion d’une CCT sectorielle n’empêche pas de négocier au niveau des entreprises, sans qu’il n’y ait un cadre et sans garantie de paix sociale.
Voilà pourquoi nous vous demandons de vous adresser directement à votre employeur pour qu’à son tour il interpelle sa fédération patronale sur la finalité des négociations.