A ce jour, la meilleure manière de se prémunir contre la pauvreté est d’avoir un emploi de qualité qui implique un salaire correct. Malheureusement, de moins en moins d’individus ont cette chance, et ce n’est pas parce que ce sont des profiteurs, comme certains le prétendent…
Non, les hasards de la vie font que n’importe qui peut être victime d’un accident ou être rattrapé par la maladie et se trouver dans l’impossibilité de travailler. A côté de cela, il y a aussi tous ceux qui ont été froidement licenciés. Bon nombre de demandeurs d’emploi se heurtent à des portes qui restent implacablement fermées, alors qu’ils s’investissent à fond dans leur recherche active d’emploi, d’ailleurs de plus en plus contrôlée.
Toutes ces personnes, ainsi que les pensionnés, ont droit à une vie de qualité et à un avenir. Elles méritent toutes de s’épanouir et de se permettre, de temps en temps, un petit extra.
Hélas, force est de constater que les allocations actuelles permettent à peine de subvenir aux besoins essentiels. Pas question donc de s’offrir la moindre petite folie. Au contraire, chaque jour est un combat pour s’en tenir à son budget.
Dans notre pays, une meilleure qualité de vie devrait être garantie par des allocations décentes liées au bien-être pour tout le monde ! Les montants de ces allocations ne permettent plus, aujourd’hui, d’avoir une vie décente. Avec 785 euros, le revenu d’intégration d’une personne isolée, se situe 30,8 % en dessous du budget normal de 1 135 euros. Un ménage avec un revenu d’intégration de 1 403 euros n’atteint même pas 70 % du budget normal, qui est de 2 022 euros. Plus d’un tiers des chômeurs sont pauvres : un chômeur isolé qui touche une allocation de 916 euros vit 19,3 % en dessous du budget normal, un chef de famille reste avec les 1 446 euros qui lui sont versés 28,5 % en dessous de ce budget.
Et que fait le gouvernement ? Au lieu de remédier à cette situation pénible et indécente pour tous ces gens, il les rend une deuxième fois victime de la crise. Ce sont à nouveau eux qui sont visés par les mesures d’économies. En effet, le gouvernement a coupé dans le budget prévu pour l’adaptation biennale des allocations au bien-être qui sera diminué de 40 %. Et avant d’avoir droit à une pension anticipée, il va falloir travailler plus longtemps.
Les chômeurs seront, à partir du 1er novembre, confrontés à la dégressivité de leurs allocations, ce qui fait qu’ils toucheront un montant toujours moins élevé jusqu’à aboutir au forfait.
En théorie, cela pourrait sembler un moyen d’activer les personnes au chômage, mais, dans la pratique, la dégressivité revient à plonger de plus en plus d’individus et de familles dans la pauvreté. Au lieu d’investir dans une chasse aux chômeurs de longue durée, les pouvoirs publics et les employeurs feraient mieux de créer des emplois durables de qualité, adaptés à la diversité des travailleurs. C’est même leur devoir !
Une personne ayant travaillé toute sa vie a bien droit à une pension décente. Quoi de plus logique ? Et bien, détrompez-vous, si c’est le cas pour quelques uns, de nombreux pensionnés - presque 20% - n’ont pas cette chance et sont considérés comme pauvres. Non seulement cette paupérisation des pensionnés est socialement injuste, mais elle aura de plus un impact économique négatif. Il est dès lors impératif que les pensions soient réellement liées au bien-être.
Tout le monde a droit à une vie de qualité et à un avenir !
Pour nous, cela signifie un travail décent pour tous, tout le monde devrait pouvoir bénéficier d’un emploi. Les travailleurs devraient avoir la sécurité d’emploi, être sûrs que leur travail existe encore demain avec la même rémunération correcte.
Pour nous, cela signifie aussi que les revenus de remplacement devraient être augmentés à un niveau décent. Ce qui implique que les prix des produits et des services essentiels devraient cesser d’être excessifs, voire abusifs.
Enfin, cela signifie également que l’accès aux droits et aux services fondamentaux devrait continuer à être garanti, tant en termes de logement, d’énergie, d’enseignement, de culture et de mobilité que sur le plan de la santé.
Trop de gens sombrent aujourd’hui dans la pauvreté. Une vie de qualité est devenue pour beaucoup de personnes un rêve… inaccessible.
Et ceci, nous ne pouvons et nous ne voulons pas l’accepter !!!! Simplement parce que la pauvreté est une injustice !