Dialogue social : le gouvernement détient la clé

25/11/2014 - 11h

Le Bureau national du Syndicat libéral a estimé, ce matin, que les actions provinciales d’hier ont été un véritable succès. La CGSLB insiste depuis longtemps auprès du gouvernement pour qu’il procède à un réél « tax shift ». Actuellement, les épaules les plus frêles supportent l’essentiel de la charge, ce n’est pas juste. Des corrections sociales fondamentales s’imposent pour mieux répartir les efforts. « Tax shift » et correctifs sociaux constituent, selon la CGSLB, les meilleurs leviers pour rétablir le dialogue social.

Même le Conseil supérieur des Finances plaide pour un scénario alternatif. L’imposition des plus-values (im)mobilières et des revenus immobiliers pourrait rapporter 3,8 milliards de plus par an, en moyenne, au budget de l’État. En vertu de l’accord gouvernemental, pour le moment ce sont surtout les travailleurs et les allocataires sociaux qui vont payer la note en conséquence du saut d’index et de diverses ponctions fiscales. Dans le cadre de son assainissement global, le gouvernement veut appliquer une clé de répartition de 26 % de rentrées pour 74 % d’économies.

De plus, nous sommes en droit de nous demander comment le gouvernement va mener son combat contre la fraude sociale et contre la fraude fiscale, maintenant que ces compétences ont été séparées.

La CGSLB constate que le gouvernement Michel opère des choix purement idéologiques en faveur des employeurs et des grosses fortunes, sans exiger la moindre garantie en matière de création ni de maintien de l’emploi. Au-delà des syndicats, c’est toute la société belge qui revendique avec insistance plus d’équité fiscale et sociale. Le gouvernement se trouve à la croisée des chemins. Il lui appartient de choisir la voie du chaos ou celle de la concertation sociale. À lui de décider !
 

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