Le consommateur ne tolérera plus aucune spéculation !
Quatre ans après la crise financière, le gouvernement belge fait enfin une proposition pour séparer les banques d’affaires et les banques de dépôt. En outre, nous avons compris que le fait d’avoir utilisé les épargnes sans scrupules et de manière risquée, a fait sombrer des économies entières. Notre gouvernement adopte donc une position juste et courageuse, ce qui ne sera pas simple. Le Syndicat libéral CGSLB soutient fermement cette position du gouvernement dans l’intérêt d’une économie socialement équitable.
Selon l’adage : « A chacun son métier », les banques de dépôt doivent également rester fidèles à leur modèle d’affaires classique. Elles ne peuvent à vrai dire pas se permettre d’activités spéculatives. Il est ici question de l’épargne du consommateur qui doit pouvoir en disposer à tout moment. Par ailleurs, l’État belge offre une garantie bancaire sur les carnets de dépôt. Dès lors, spéculer avec de l’argent pour lequel l’État et donc aussi le citoyen devraient mettre la main à la poche en cas de problème, est une formule perverse qui doit être empêchée de manière structurelle. La séparation entre les activités des banques d’affaires et des banques de dépôt s’avère essentielle pour la stabilité de notre système financier et donc finalement aussi pour notre prospérité. Cette position est par exemple soutenue par le Canada où le système de la séparation des banques a été maintenu. Contrairement aux Etats-Unis, le Canada a été épargné par la crise bancaire.
En raison de cette crise bancaire et financière persistante, nous sommes également confrontés à des excédents d’épargnes colossaux. Nous pourrions rétablir la confiance en montrant clairement au consommateur ce qu’offre la sécurité et ce qu’implique le risque. Cela permettra de trouver des solutions pour réinjecter les excédents d’épargnes dans l’économie sous la forme par exemple d’obligations de projet avec garantie de l’État.
Le gouvernement belge adopte donc ici une position juste et courageuse, ce qui ne sera pas simple. Les citoyens ont aidé les banques de ce pays lorsqu’elles étaient en difficultés. C’est désormais au tour des banques de soutenir fermement la stratégie de relance du gouvernement. En effet, s’il y a bien un aspect qui est important dans cette politique, c’est la confiance.