L’étude de la Banque Nationale de Belgique qui a été présentée aujourd’hui fait des propositions pour adapterle système de l’indexation automatique. Pour la CGSLB il est hors question d’y toucher. Il s’agit ici d’une revendication syndicale qui est fondée sur des arguments rationnels.
Une autre étude de la Banque Nationale de Belgique (Wage Dynamics Europa) montre que les salaires sont moins souvent adaptés que les prix. De plus, les salaires augmentent toujours après les bénéfices et certainement pas dans la même proportion, ce qui nous permet de parler d’un traitement de faveur des actionnaires par rapport aux travailleurs. Il ne nous semble pas y avoir de traitement égal du travail et du capital…
L’indexation automatique des salaires et des allocations sociales est le mécanisme de correction sociale par excellence pour contrer les excès de l’économie de marché. Par l’application de l’indice (santé) lissé notre pouvoir d’achat est en partie préservé. Cet indice entraîne un certain retard d’application et il est calculé sur la base d’un panier de produits qui ne tient pas compte, par exemple, de l’évolution du prix des carburants, du tabac et de l’alcool.
C’est un instrument qui offre une alternative à des négociations collectives qui deviendraient trop fréquentes et parfois plus coûteuses. Il permet d’apporter confiance et stabilité dans les secteurs et les entreprises. Et à côté de l’indexation des salaires, il y a aussi l’indexation des allocations sociales.
Bref, l’indexation est le système le plus social et le plus solidaire qui soit, apte à protéger les groupes de travailleurs et d’assurés sociaux les plus vulnérables, ceux qui n’ont que peu de pouvoir de négociation en raison du secteur dans lequel ils sont occupés, ou encore en raison de leur statut ou de leur situation personnelle.
Et si l’on ajoute à cela que les pensions en Belgique sont parmi les plus basses d’Europe…
L’indexation des salaires, calculée sur les revenus bruts, contribue aussi au financement de la sécurité sociale et permet de continuer à préserver notre modèle social.
Le maintien de l’’indexation automatique des salaires et des allocations sociales est donc clairement une revendication syndicale soutenue par des arguments rationnels.