Tous les gouvernements belges doivent présenter un budget en équilibre vers 2015. Nous avons déjà économisé 13 milliards d’euros, mais au cours des 3 années à venir, 11 milliards supplémentaires devront être trouvés. Des économies structurelles seront nécessaires, de nouvelles rentrées devront être trouvées sans causer de casse sociale.
La seule conclusion logique, malgré le « six-pack » européen et la politique européenne d’austérité, est d’étaler les efforts sur une durée plus longue et de repousser la date-butoir au-delà de 2015. En juillet 2010 déjà, lors des négociations du gouvernement, la CGSLB a défendu l’étalement des efforts jusqu’en 2020.
La CGSLB veut, une fois de plus, attirer l’attention sur la lourde hypothèque imposée aux États membres par l’Europe. Une politique d’économies aveugles met en danger l’Europe sociale, les emplois durables et la croissance. Le dernier exercice budgétaire démontre que nous sommes au bout du rouleau et que des mesures supplémentaires auront de graves conséquences.
La proposition que le secrétaire d’État Hendrik a lancée aujourd’hui de raboter chaque année pendant cinq ans l’indexation des salaires de 0,92 % est un exemple de ces économies aveugles. Une telle mesure diminuera la consommation intérieure et les revenus. La CGSLB a déjà plaidé pour l’étalement des efforts budgétaires pendant les négociations du gouvernement en juillet 2010. Grâce à ce délai supplémentaire, les effets des mesures plus structurelles comme la lutte contre la fraude sociale et fiscale se feront sentir.