Jeudi dernier, CREAMODA, la fédération patronale du secteur de l’entretien du textile, a commenté ses remarques ou plutôt les différents éléments de son « cahier de revendications ». En ce qui concerne lepouvoir d’achat, la fédération renvoie au cadre légal (l’AIP) qui n’existe pas encore pour l’instant.
Par ailleurs, elle a constaté que certains éléments du précédent accord (2009-2010) du volet patronal, notamment des avantages patronaux et des exonérations, n’avaient pas été appliqués. CREAMODA a aussi avancé que les pronostics d’inflation particulièrement élevés avaient engendré cette marge serrée.
Par conséquent, il est très difficile d’entamer des discussions au sujet du pouvoir d’achat, d’autant plus que 2 des 3 syndicats (CGSLB et FGTB) ont annoncé que cette marge maximale de 0,3% prévue dans le projet d’AIP n’est pas suffisante.
Et les autres éléments du cahier de revendications en front commun n’ont pas non plus été accueillis avec enthousiasme (il faut comprendre ici : pas d’argent à y consacrer).
La conclusion était donc limpide : il n’y a pas de marge.
Le système d’indexation automatique des salaires a été également abordé et notamment le fait de le considérer ou non comme une augmentation salariale.
Les différentes parties ont également longuement abordé le sujet du statut de la délégation syndicale, les employeurs considèrent que la législation belge existante en la matière offre déjà suffisamment et qu’i n’est donc pas question d ‘envisager une amélioration du système.
Une fois de plus, les avis étaient fortement partagés. Plusieurs propositions ont été faites mais c’est sur la proposition ci-dessous que tout le monde était d’accord : (en lien avec les éléments de l’ancien cahier de revendications commun)
- Chèques-repas : augmentation de la part patronale qui passe de 2,31 € à 2,91€ (ce qui correspond à un chèque-repas d’une valeur de 4,-€) ;
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augmentation de l’indemnité (forfaitaire) d’intervention dans les frais de déplacement qui s’élèvera dorénavant à 1€ au lieu de 0,9€ ;
introduction d’une indemnité vélo ; - amélioration du cadre des engagements en matière d’emploi, entre autre une sanction plus lourde pour les employeurs qui ne respectent pas la procédure ;
- limitation du recours au travail intérimaire pour une durée maximale de 3 mois et un seuil de 5% ;
- Congé d’ancienneté : 1 jour/10 années d’ancienneté dans le secteur, 2 jours/20 années et 3 jours/30 années ;
- Suppression du jour de carence, sans attendre la suppression au niveau interprofessionnel ;
- Prolongation de tous les systèmes de prépension et élaboration d’une politique de fin de carrière ;
- Maintien des avantages sociaux existants ;
- Elaborer des directives claires concernant la délégation syndicale au cours de la période de validité de la CCT.
- Les points 9 et 10 n’ont pas été abordés ;
- Formation : organisée par IVOC ;
Prolongation de toutes les CCT existantes : les employeurs ont accepté.
En fin de compte, après seulement une réunion, nous sommes parvenus à une proposition concrète, qui pourrait être acceptée par l’ensemble des parties.
Les négociations deviennent intéressantes et nécessaires lorsque des éléments concrets sont sur la table, et non lorsqu’il est encore question de principes et de discussions macro-économiques. En cliquant sur ce lien, vous pouvez consulter le cahier de revendications définitif sous forme de tract. Il reprend les principales revendications syndicales.