Les médias ont diffusé la nouvelle ce midi. L'âge légal de la pension sera relevé tout comme les âges d'accès au chômage avec complément d'entreprise (ex-prépension). Il y aura aussi l'attaque contre le crédit-temps et les emplois de fin de carrière et, par-dessus le marché, un saut d'index. Les modalités pratiques n'ont pas encore été communiquées, mais la CGSLB est déjà consternée par tout ce que nous entendons pour le moment.
Les négociateurs doivent d'urgence quitter les salons du Parlement pour reprendre contact avec la réalité. Vouloir en même temps augmenter l'âge de la pension et opérer des coupes sombres dans le crédit-temps et les emplois de fin de carrière constitue un grave recul en matière de travail soutenable.
Par ailleurs, il avait toujours été dit que l'on ne se focaliserait pas sur l'augmentation de l’âge de la pension, mais que la longueur de la carrière serait la priorité. De plus, cela réduit les opportunités d’embauches pour les jeunes. Un avertissement à l’adresse des négociateurs de la « Suédoise » : en Suède les plus âgés travaillent plus longtemps qu’en Belgique avec comme conséquence que le chômage des jeunes est supérieur à 25 %. Par ailleurs, le durcissement des conditions d’accès au chômage avec complément d’entreprise (ancienne prépension), aggrave encore ce problème.
Le saut d’index unique bénéficie uniquement aux employeurs.Les travailleurs sont pénalisés tandis que les grosses fortunes semblent encore s’en tirer à bon compte. De telles décisions, même « one-shot », ont des conséquences sur toute la durée de la carrière et sur les droits sociaux qui en découlent. Les jeunes sont donc encore plus pénalisés par cette mesure. Bref, ces idées sont socialement injustes.