Comment les élus jugent-ils leur rôle de délégué ?
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Je ne me présente jamais comme un délégué du syndicat. Je me sens plutôt représentant du personnel. Cela correspond mieux à la réalité de mon action.
Si j’ai regretté de m’être présenté et d’avoir été élu ? Pas une seconde ! Au contraire. C’est un boulot très gratifiant. Tu aides des gens qui t’en sont reconnaissants.
- “ Si j’ai contribué à améliorer les conditions de travail de centaines de collègues pendant mon mandat, mon objectif est atteint. Cela apporte une autre dimension à ma présence dans l’entreprise, je me sens beaucoup plus utile !”
- “ Ça me ferait de la peine de perdre mon mandat, de devoir me contenter d’effectuer mon métier jour après jour. Au Conseil d’Entreprise je vois comment mon entreprise, filiale d’une multinationale, fonctionne. C’est plus excitant que de remplir des formulaires d’entrée et de sortie de marchandises.”
- “ Je connais des collègues qui rentrent en pleurs à la maison certains jours, ils sont épuisés. C’est mon rôle d’en parler à la direction pour chercher des solutions à long terme. J’ai profité de mon mandat pour inciter à changer beaucoup de chose dans l’organisation de l’entreprise !”
- “Je travaille dans cette entreprise depuis trois ans et il y a des jours où je me demande : allez, pourquoi est-ce que le patron a pris cette décision ? Je ne comprends pas d’où ça vient ni où ça mène. Pendant ce temps, des bruits de couloirs partent dans tous les sens et l’ambiance dans les locaux se dégrade. Moi j’avais envie d’être à la source des informations, de poser des questions précises aux bonnes personnes. Tout est dans la manière de demander.”
- “Mon mandat syndical m’a rendue plus sûre de moi. Je sais que je suis là pour représenter des tas de gens dont le travail fait la prospérité de cette entreprise et ça me rend forte. Les travailleurs ont le droit de savoir ce qui se passe, ce ne sont ni des pions ni des robots.”
- “ Un délégué doit donner le meilleur de lui-même pour remplir son mandat. Ses collègues l’ont élu pour les défendre, il ne peut pas les décevoir. C’est une question de respect mutuel.”