Le conseil d’entreprise financier et économique semestriel de novembre vient de se terminer, et, comme d’habitude, il était suivi d’un exposé du CEO de la Belgique (et de la Pologne. Et de la Roumanie). C’est, depuis peu, monsieur De Colonges qui occupe ce poste après que monsieur De polignac ait été promu au niveau du groupe.
Plans de transformation
Comme vous le savez, nous aurions dû avoir été mis au courant des grands projets élaborés in petto par Carrefour pour le personnel en Belgique et en France. Il a cependant été décidé d’attendre encore un peu jusqu’en janvier 2018. « Parce que l’on craint que le plan de transformation ne déclenche des grèves » pouvions nous lire dans la presse. Ce qui n’est pas le message le plus rassurant. Cela sonne plutôt comme « Vous avez effectivement contracté une maladie, mais, pour ne pas gâcher vos vacances, nous en parlerons après l’été ». Autrement dit : l’inquiétude du personnel n’en est que renforcée. Il ne nous reste plus qu’à espérer que, comme cela s’est déjà produit par le passé, notre employeur parvienne mystérieusement à faire sorte que ce dossier ne soit moins terrible que ce que nous pensons …
Un langage clair
Aujourd’hui, pourtant, il semble que ça soit le contraire. Le CEO a, à maintes reprises, clairement laisser entendre que Carrefour peut difficilement garder des magasins qui enregistrent des pertes et que les travailleurs qui n’apprécient pas le nouveau modèle peuvent aller voir ailleurs. C’est ce qui s’appelle jeter de l’huile sur le feu et lève toute ambiguïté. La manière de travailler va changer, certes. Nous le savions déjà. Toutefois, ce n’est pas parce que dans quelque bureau lointain, on raye des magasins d’un simple coup de crayon, qu’il faut oublier que l’on joue avec le métier et la vie des travailleurs. Si l’on ne peut encore rien expliquer, il ne vaut peut-être mieux pas insulter les travailleurs … Aujourd’hui, il semble que l’on se contente de prendre la température auprès du personnel plutôt que de le rassurer.
Élagage
Carrefour se trouve dans une position concurrentielle, nous le comprenons fort bien. Néanmoins, nous ne permettrons pas qu’une entreprise qui étend ses heures d’ouvertures mais pas les contrats, où le travail à temps partiel continue à être imposé à de nombreux travailleurs, où une restructuration a été effectuée il y a quelques années, dans un secteur où les salaires diminuent alors que la charge de travail croît … que, cette entreprise donc, répercute, pour plus de commodité, le coût de ses projets sur son personnel grâce à qui elle tourne.
La CGSLB ouverte au dialogue
À la CGSLB, nous sommes ouverts au dialogue et nous ne voulons pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Dès lors, nous invitons donc à nos collègues à rester calme, et, comme tout le monde, à attendre que la France nous présente ses plans en janvier … Alors, il sera temps de choisir comment réagir.
Quoi qu’il en soit, nous continuons à espérer que notre personnel ne sera pas confronté à une nouvelle ère glaciaire. Il ne faudrait pas que ne devions augmenter la température …
Votre équipe de la CGSLB Carrefour.
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