Négociations CP 120 Textile : Où en est-on ?

23/03/2011 - 16h

Les premières négociations pour un nouvel accord sectoriel dans le textile (ouvriers) ont débuté ce jeudi 17 mars. Même si l’on n’a pas encore parlé de choses concrètes (euros) dans tous les domaines, on sait la direction que prendront les négociations, les lignes directrices ont été définies.

Pour les employeurs, il faut surtout garantir la compétitivité des entreprises et ne pas engendrer de coûts supplémentaires. Pour Fedustria, il est hors de question qu’une augmentation du pouvoir d’achat se traduise par une augmentation du salaire brut qui s’ajouterait à celle prévue par l’indexation. Pour 2011-2012, la fédération patronale prévoit une indexation de 4 à 6% et considère donc que cela sera suffisant pour agir en faveur du pouvoir d’achat.

Par conséquent, selon les employeurs, les autres revendications des syndicats sont aussi synonymes d’une augmentation des coûts, elles n’ont donc pas été acceptées, alors qu’elles n’engendrent aucun coût supplémentaire. Les syndicats ont soulevé le fait que depuis 2004, il n’y a plus eu d’augmentation conventionnelle du salaire (càd. un accord sectoriel visant à augmenter les barèmes, en plus de l’indexation des salaires).

Les employeurs ont pour leur part avancé qu’il y avait bien eu une augmentation du pouvoir d’achat avec l’introduction des chèques-repas et l’adaptation des salaires à l’indexation. Et les syndicats ont déclaré en front commun qu’ils ne pouvaient en aucun cas être d’accord avec ces éléments.

Où en est-on ?

Durée de l’accord

2 ans (2011-2012).

Pouvoir d’achat salaire

Au cours de la prochaine réunion, les employeurs feront des propositions pour une augmentation du pouvoir d’achat pour les travailleurs, sous forme d’une augmentation du salaire net.

Nous avons répondu que nous ne serions pas d’accord avec des solutions visant à augmenter le salaire net, cela n’a aucun effet sur le capital. En d’autres termes, les augmentations du salaire brut ont un effet sur la prime de fin d’année, le pécule de vacances, les autres augmentations, etc,… ce qui n’est pas le cas lorsqu’on agit sur la salaire net.

Frais de déplacements

Application de la législation nationale à ce sujet, càd. l’intervention passe de 60 à 75% pour les transports en communs et il est également question d’une indemnité vélo (0,21€). Les employeurs sont d’accord d’en discuter à condition que cela n’engendre pas de coûts supplémentaires.

Prépension

Les deux parties sont disposées à discuter de la possibilité de travailler plus longtemps, mais sous certaines conditions strictes, par exemple des mesures d’accompagnement comme le congé d’ancienneté, le crédit-temps, le parrainage, etc. et également des garanties que la prépension sera toujours possible même si on travaille plus longtemps.

Avantages sociaux

  • Augmentation de la prime syndicale pour qu’elle s’élève à 135€, toujours avec la demande des employeurs que cela n’engendre pas de coûts supplémentaires.
  • Maintien de tous les autres avantages sociaux existants. Les employeurs avaient déjà fait une proposition visant à supprimer les jours de vacances supplémentaires et à utiliser la cotisation patronale d’une part pour un plan pension sectoriel et d’autre part pour une « contribution à la compétitivité » des entreprises.
  • L’allocation sociale complémentaire (ASC) : les 2€ prévus dans la proposition de médiation pour le chômage temporaire doivent être comptabilisés pour que le fonds social puisse en être déchargé.

Travail intérimaire

Nous plaidons pour une limitation à 3 mois et un seuil de 5% du personnel. Les employeurs voient cela comme une diminution de la flexibilité.

Congé d’ancienneté

A prendre en compte avec le point 3.

Jour de carence

Demande de suppression. Les employeurs considèrent que cela doit être réglé au niveau interprofessionnel.

Délais de préavis et statut

Nous voulons un seul statut. +15% (CCT 75 comme base) pour tous les ouvriers. Les employeurs ne veulent pas de coûts supplémentaires.

Classification des fonctions

Actualisation de la classification des fonctions : d’après une étude (voir article dans Références), cette classification fait une distinction entre hommes et femmes. Les employeurs n’y voient aucun problème.

Formation

Il faut augmenter les efforts en matière de formation, étant donné l’afflux limité dans le secteur. Les employeurs sont d’accord que Cobot s’en charge.

Prolongations

Les employeurs demandent de quelles CCT il est question, d’après les syndicats, il s’agit de toutes les CCT (à durée déterminée).

La poursuite des négociations

La prochaine réunion de négociations aura lieu ce mercredi 23 mars. Après cette réunion, nous espérons pouvoir vous donner de plus amples informations concrètes ! Si vous avez déjà des questions ou des remarques, n’hésitez pas à me les communiquer.

Bart De Crock
Responsable sectoriel national

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