Sénégal - Programmes 2017-2021, 2015-2016, 2012-2014 et 2009
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CNTS (Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal)
La CNTS et la CGSLB-MSI ont développé leur partenariat au service des travailleuses et travailleurs de l’économie informelle depuis 2005. À cette époque, l’économie informelle au Sénégal était peu structurée, peu organisée, et les conditions de travail des femmes étaient particulièrement préoccupantes. Celles-ci étaient professionnellement vulnérables et syndicalement peu organisées.
Le programme mis en œuvre grâce au soutien de la DGD visait la syndicalisation de ces femmes au sein des bourses du travail de la CNTS, qui devait leur apporter son aide dans la défense de leurs droits individuels et collectifs et mettre à leur disposition des services sociaux et syndicaux adaptés à l’économie informelle.
La CNTS devait s’en trouver renforcée à la fois par le nombre d’adhésions issues de l’économie informelle ainsi que par son implication dans la création d’outils et de services syndicaux spécifiquement adaptés à l’économie informelle.
Programme 2017-2021
Le dialogue social change la vie des travailleurs vulnérables!
Le programme MSI 2017-2021 poursuit les mêmes objectifs dans tous ses pays partenaires, à savoir : « renforcer les organisations syndicales pour que le dialogue social puisse contribuer à des conditions de travail plus favorables pour les travailleurs vulnérables occupés dans l’économie formelle et informelle, en focalisant sur les femmes et les jeunes. »
C’est pourquoi nous appuyons nos organisations partenaires à atteindre, dans les 5 années à venir, les résultats suivants :
- renforcer les capacités de négociations ;
- augmenter la représentativité, la structure organisationnelle et l’autonomie financière ;
- renforcer les capacités de lobbying et d'actions politiques au niveau national, continental et international.
En effet, en continuité avec les réalisations de 2015-2016, notamment la stratégie de mise en place de fédérations sectorielles régionales de l’informel, la CNTS travaillera avec six fédérations ciblées afin de les organiser en fédérations nationales et de les inclure dans les structures syndicales équivalentes de l’économie formelle au sein de la confédération.
Salaire minimum pour les travailleurs de l’économie informelle !
Au Sénégal, la CNTS est la plus grande et la plus représentative centrale syndicale avec 76000 membres dont 16000 membres issus de l’informel. Ainsi elle joue un rôle de premier plan dans les négociations. Elle travaille étroitement avec le Haut Conseil du dialogue social et la plateforme intersyndicale afin de défendre aux mieux les intérêts et les droits des travailleurs de l’informel.
Pour que les travailleurs de l’économie informelle obtiennent des droits garantis, la CNTS revendique la reconnaissance des contrats de travail, et à la formation professionnelle. Elle mène parallèlement une campagne qui vise à fixer un salaire minimum et un accès à la protection sociale pour tous les travailleurs de l’économie informelle. Ainsi, la CNTS contribue à la mise en œuvre de la Recommandation 204 de l’Organisation Internationale du Travail qui consiste à la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle. Dans un souci d’ancrage institutionnel, la CNTS travaille également sur les politiques nationales du « Plan Sénégal émergent » et du pacte de stabilité sociale afin d’y intégrer des éléments de la dite recommandation.
Enfin, dans ce programme de 5 ans, l’accent est particulièrement mis sur le genre, l'implication des jeunes syndicalistes et les changements climatiques afin de garantir un travail décent pour tous dans un monde en pleine mutation.
Programme 2015-2016
Au Sénégal, la CNTS s’est associé à 4 autres confédérations syndicales pour permettre un encadrement efficace des travailleurs ou de leurs groupements dans l’économie informelle sur tout le pays. Une plateforme intersyndicale a été mise en place et une stratégie d’encadrement a systématiquement été implémentée dans le pays pour conscientiser l’ensemble des travailleurs. Cette stratégie permet une meilleure prise en compte des intérêts, mais aussi des droits de ces travailleurs, à travers notamment une offre de services syndicaux. Le programme 2015-2016 vise à renforcer les capacités d’encadrement syndicales des travailleurs issus de l’économie informelle. Et ce, grâce à des plateformes intersyndicales de l’IE et la création de fédérations sectorielles régionales basées sur les groupes organisés qui sont réalisés lors du précédent programme.
4 résultats intermédiaires ont été identifiés pour prétendre à ce renforcement de capacité syndicale d’encadrement. Pendant ces deux années, il s’agit de rendre la plateforme intersyndicale plus opérationnelle au niveau national, régional et sectoriel. Il s’agit de poursuivre le travail de renforcement de capacité des responsables syndicaux des différentes confédérations et des structures des confédérations elles-mêmes. Enfin, il s’agit également d’échanger sur les méthodes d’encadrement et de structuration syndicale afin de disposer d’une meilleure connaissance du travail syndical dans l’économie informelle.
Programme 2012-2014
Objectif
“La CNTS s’associe à 3 confédérations syndicales (UDTS, UTS, CSA) pour renforcer leurs capacités d’organisation de travailleurs de l’Economie Informelle »
Les organisations syndicales ont compris l’importance du rôle qu’elles ont à jouer en faveur des travailleurs de l’économie informelle, et si la plupart des confédérations syndicales sénégalaises commencent à développer des activités en faveur des travailleurs de l’économie informelle, elles manquent généralement d’outils méthodologiques et syndicaux adaptés.
A cet égard, l’expérience que la CNTS (Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal) a acquise dans l’économie informelle revêt une importance et une valeur certaine et reconnue. C’est pourquoi la CNTS a décidé de partager avec les membres de l’Intersyndicale ses compétences de d’encadrement syndical des travailleuses et des travailleurs de l’économie informelle.
Les organisations syndicales, comme les autres acteurs de développement, ont également compris l’importance du rôle joué par les femmes dans l’économie informelle et particulièrement dans l’action syndicale. Les résultats obtenus par la CNTS sont reconnus par les autres confédérations syndicales sénégalaises, qui voient en elle un précurseur sur le terrain de l’action syndicale en faveur des travailleurs de l’économie informelle, en termes d’expérience et de stratégie d’approche. C’est pourquoi la CGSLB-MSI et la CNTS ont la volonté d’élargir le travail effectué par la CNTS aux autres confédérations membres de l’Intersyndicale par la création d’une plateforme intersyndicale de l’économie informelle.
Pour atteindre cet objectif, quatre résultats intermédiaires ont été formulés :
« Une plateforme intersyndicale de l’EI est mise sur pied et est opérationnelle aux niveaux national, régional et sectoriel ». La mise en place d’une plateforme intersyndicale de l’EI permettra aux confédérations de disposer de représentants et de responsables syndicaux de l’économie informelle aux niveaux sectoriel, régional et national. Leur action coordonnée au sein de la plateforme permettra de renforcer les capacités d’encadrement de travailleurs de l’EI au sein de chaque confédération.
« Les capacités d'encadrement de travailleurs de l'EI des responsables syndicaux des confédérations membres de l'Intersyndicale sont renforcées». Afin d’assurer un encadrement syndical de qualité aux travailleurs de l’économie informelle, il est nécessaire que les cadres et les responsables syndicaux des confédérations associées à la CNTS soient formés aux spécificités de l’action syndicale en faveur de travailleurs de l’économie informelle. De la même manière, il est indispensable que les responsables syndicaux des organisations de travailleurs de l’EI soient formés à l’action syndicale « classique » (droits syndicaux fondamentaux et techniques de négociation), à la gestion des services d’appui syndicaux (SAS) ainsi qu’au rôle des femmes syndicalistes dans l’économie informelle.
« L’Intersyndicale de l’EI renforce les capacités structurelles de chacune des confédérations pour l’encadrement de travailleurs de l’EI ». Au terme de ce programme, l’Intersyndicale de l’EI sera représentée dans les 14 régions sénégalaises. Cela signifie que les confédérations membres de l’Intersyndicale disposeront non seulement de représentants et de responsables syndicaux de l’EI à tous les niveaux, mais également que les travailleurs de l’EI affiliés à ces confédérations auront accès à des permanences syndicales de l’EI dans toutes les régions du pays. Ce programme vise la création de 60 nouvelles organisations affiliées aux confédérations membres de l’intersyndicale. Dans le même temps, 60 SAS auront été mis en place et seront gérés par les travailleurs de l’EI. Ces nouvelles organisations syndicales de l‘EI permettront aux travailleurs de l’EI d’améliorer leurs conditions de travail et aux confédérations syndicales d’élargir et de structurer leur action dans l’économie informelle, grâce au travail intersyndical.
« Des apprentissages et des échanges mutuels sont développés pour une meilleure compréhension du travail syndical dans l’EI». Une série des recommandations afin qu’à la fin de ce programme 2012-2014 les évaluateurs constatent une utilisation effective et systématique des procédures de rapportage, de suivi et d’évaluation ; une objectivation de la mesure du renforcement de capacités ; ainsi qu’une appropriation approfondie du phénomène qu’est l’économie informelle basée sur la réalisation d’études consécutives à des activités d’échange et de partage mutuels sur des thématiques liées aux activités de synergie internationale.
Programme 2009-2011
Objectif
“Les femmes du secteur de l’économie informelle des régions du Sénégal sont organisées au sein des bourses du travail”
L’analyse des besoins et la conception d’une stratégie d’approche de la syndicalisation de travailleurs de l’économie informelle a pu être élaborée grâce aux projets annuels de 2007 et 2008. La programmation 2009-2011 s’est inscrite dans la continuité de ces deux projets annuels. Le renforcement des capacités au niveau des bourses de travail et des coordinateurs régionaux est largement reconnu et salué par la CNTS. Les bourses de travail implantées dans 10 régions ont été rénovées et équipées, ce qui a permis aux travailleurs de l’économie informelle de pouvoir s’y réunir dans de bonnes conditions d’infrastructure et d’équipement.
Les bourses de travail de la CNTS dans chaque région du Sénégal seront les points focaux du projet et serviront de base à l’organisation des travailleuses du SEI dans leur souhait de mieux défendre leurs droits individuels et collectifs. La pertinence du projet se trouve dans la démarche de la CGSLB-MSI qui associe un partenaire syndical du sud à la défense des droits collectifs et individuels des travailleuses de l’économie informelle. En effet la stratégie du projet ne se limite pas à mobiliser, à former, à donner des capacités « d’auto promotion » aux travailleuses de l’économie informelle. La stratégie du projet intègre ces femmes travailleuses dans une structure syndicale organisée démocratiquement. Notre partenaire syndical verra rapidement sa base renforcée et pourra dès lors offrir des services syndicaux plus efficaces.