Un premier cycle de négociations a eu lieu récemment en vue d'un accord sectoriel 2021-2022. Une première réaction a été donnée sur le cahier de revendications proposé par les syndicats lors d'une réunion précédente.
Le pouvoir d'achat devra encore être négocié, les employeurs veulent d'abord savoir comment les syndicats voient concrètement l'augmentation salariale (c’est à dire la marge salariale de 0,4%). Sur la base des résultats de notre enquête, la préférence va à une augmentation brute en %. Nous avons donc répondu : une augmentation de tous les salaires de 0,4 % à partir du 1/1/2021. Toutefois, la rétroactivité n'était pas une option pour les employeurs. Pour les syndicats, il doit donc y avoir une "compensation".
Lorsque nous avons demandé que la prime corona maximale de 500 € soit accordée à tous, la réponse a été que le secteur était particulièrement touché et que, si nécessaire, cela devait être négocié au niveau de l'entreprise. La CGSLB a souligné qu'il ne faut pas oublier comment cette prime a été établie. Il s'agit d'une forme de compensation pour les salaires perdus pour les jours non travaillés en raison de l'effet corona, mais aussi d'une reconnaissance pour avoir continué à travailler dans des conditions difficiles dues au corona.
L'introduction d'un complément sectoriel en cas de chômage temporaire nous semble donc être une question justifiée. Ce point fera l'objet de discussions plus approfondies lors des prochains cycles de négociation.
Dans le cadre de ce même thème, nous avons demandé que les périodes d'indemnisation du chômage soient assimilées pour la prime de fin d'année. Lors de la discussion sur ce sujet, nous avons demandé une réforme de ce système. La prime de fin d’année est en effet un montant fixé par le nombre d'heures effectivement travaillées. Il serait plus simple et plus juste d'accorder un % sur le salaire, incluant les périodes assimilées telles que la maladie, les vacances, le chômage temporaire, etc. De cette manière, l'augmentation de 0,4 % des salaires aura également un effet sur la prime de fin d'année ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
Un autre point important concerne les emplois fin de carrière et un supplément sectoriel que nous demandons. La réponse à cette question était qu'ils ne voient pas pourquoi les employeurs devraient payer pour que quelqu'un aille dans un système d’emploi fin de carrière.
Avant même les vacances, les syndicats avaient déjà demandé qu'une convention collective soit conclue à l'avance sur ce sujet. Les employeurs n'avaient aucun mandat pour le faire...
D'autres thèmes ont également été abordés, tels qu'un meilleur remboursement des déplacements, du travail intérimaire, du travail faisable, de l'harmonisation des barèmes, etc. Pour les employeurs, les éléments " générateurs de coûts " doivent être imputés à la marge salariale et doivent donc être discutés dans leur ensemble....
Les négociations se poursuivront le 18/10, où nous espérons pouvoir être plus concrets. Nous vous tiendrons informés !