Il ne faut pas être aveugle aux dangers !
Les flexi-jobs ont été introduits pour pallier aux pénuries de personnel dans divers secteurs, y compris celui des bus et des autocars. L'idée ? Permettre aux employeurs de mobiliser rapidement et à moindre coût des renforts, tout en offrant aux travailleurs la possibilité de gagner un complément de revenu. Une solution qui peut fonctionner, mais comme pour tout nouveau système, des points d'attention doivent être examinés.
Les avantages des flexi-jobs
Les flexi-jobs offrent certains avantages : ils aident les entreprises à gérer les pics d'activité, offrent un revenu supplémentaire aux travailleurs et permettent une flexibilité aux employeurs. Dans un secteur où la pénurie de chauffeurs est importante, ce modèle peut être un outil utile.
Les défis à relever ensemble
Nous devons toutefois veiller à ce que les flexi-jobs restent un complément et ne deviennent pas un remplacement des emplois fixes présents et futurs. Cela présente certains risques, tels que la concurrence entre les flexi-jobbers et les travailleurs fixes, des écarts de rémunération et, surtout, la sécurité des chauffeurs et des passagers.
Un problème spécifique dans notre secteur est le risque que des chauffeurs ayant un emploi fixe travaillent également comme flexi-jobbers ailleurs, ce qui pourrait entraîner un dépassement des temps de conduite et le non-respect des temps de repos. Cela ne représente pas seulement un danger pour les chauffeurs et leurs passagers mais cela remet en cause le principe fondamental d’un environnement de travail sain et sûr.
Des solutions concrètes pour un meilleur équilibre
En tant que CGSLB, nous plaidons pour des ajustements ciblés afin de préserver les avantages des flexi-jobs tout en réduisant les risques :
- Surveillance des temps de conduite et de repos : Développer une plateforme pour la gestion partagée des horaires de travail afin d’éviter les dépassements.
- Flexi-jobs comme complément, pas comme remplacement : Les employeurs doivent utiliser les flexi-jobs pour absorber des pics temporaires, sans évincer les travailleurs fixes. L’objectif doit rester le recrutement de chauffeurs.
- Formations pour les flexi-jobbers : Veiller à ce que les flexi-jobbers reçoivent la même formation et le même accompagnement que les chauffeurs fixes, garantissant ainsi sécurité et qualité.
- Solutions structurelles pour la pénurie de chauffeurs : Investir dans de meilleures conditions salariales et de travail, des plannings réalistes et une juste compensation des responsabilités supplémentaires.
Construisons ensemble un secteur sûr
Les flexi-jobs peuvent apporter une réponse temporaire à la pénurie, mais seulement si nous les appliquons avec soin, si nous les évaluons régulièrement et si nous les ajustons lorsque cela est nécessaire.
Vous avez encore des questions?
N'hésitez pas à prendre contact avec votre secrétariat CGSLB.