Les syndicats renouvellent leurs engagements en matière d'égalité entre les femmes et les hommes.
Les présidents des trois syndicats ont apposé leur signature sur la Charte Gender mainstreaming renouvelée. Parce qu'en matière d'égalité entre les femmes et les hommes en Belgique, le travail n'est pas terminé !
Il y a 20 ans, le 23 septembre 2004 précisément, les 3 syndicats belges signaient la Charte « Gender mainstreaming » pour l'égalité entre les femmes et les hommes dans les syndicats. Le Gender mainstreaming ? Il y a vingt ans, nous l'avons défini comme l'approche intégrée de la promotion de l'égalité de traitement et des chances entre les femmes et les hommes. En tant que syndicats, nous voulions que la Charte garantisse qu'une dimension d'égalité entre les femmes et les hommes soit incluse dans toutes les politiques et à tous les stades par tous les acteurs normalement impliqués dans le mécanisme d’élaboration des décisions politiques.
En tout état de cause, les syndicats jouent un rôle crucial dans le processus d'émancipation sociale des femmes et des hommes. Par exemple, ils prennent des initiatives pour que toutes et tous obtiennent un salaire équitable qui leur permette d'être économiquement et financièrement indépendants, à lutter pour l'égalité d'accès au marché du travail et aux droits de sécurité sociale, à promouvoir des réglementations qui favorisent l'égalité entre les femmes et les hommes et l'intégrer dans les conventions collectives, telles que le principe « à travail égal, salaire égal ».
L'inégalité entre les hommes et les femmes n'est pas éliminée
Le 3 octobre 2024, deux décennies plus tard, les syndicats et l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes ont célébré le 20e anniversaire de la Charte. Lors de cet événement, la CGSLB, la CSC et la FGTB ont renouvelé leur engagement autour de la Charte et ont ainsi pris des mesures concrètes pour renforcer l'égalité entre les femmes et les hommes.
Ce combat est-il encore nécessaire en 2024 ? Pour Katrien Allaert, Secrétaire nationale de la CGSLB, « il est clair que la Charte a déjà mis beaucoup de choses en route. Mais il est important de ne pas se relâcher. En effet, l'inégalité de genre persiste dans notre pays. Il y a non seulement l'écart salarial, mais aussi l'écart des pensions et des pensions complémentaires. En matière de sécurité sociale aussi, les disparités restent persistantes. Parmi les malades de longue durée, on trouve toujours plus de femmes que d'hommes, ce qui s'explique en partie par le stress excessif que subissent les femmes en raison de la trop pesante conciliation entre leur travail et de leur famille. De même, en ce qui concerne le crédit-temps et les congés thématiques, nous constatons que les femmes sont généralement chargées des tâches de soins. Il y a donc encore du pain sur la planche !
La CGSLB prend des mesures concrètes
Le 3 octobre, le président de la CGSLB, Gert Truyens, a signé avec enthousiasme la Charte et les engagements renouvelés. Dans le même temps, les autres syndicats et nous-mêmes nous sommes adressés aux responsables politiques pour qu'ils poursuivent la voie qu'ils ont déjà empruntée avec nous. Nous appelons également les employeurs, les associations et tous les acteurs de la société civile à travailler concrètement à l'intégration de la dimension de genre (gender mainstreaming).
Entre-temps, le Syndicat libéral reste vigilant quant à l'égalité des sexes dans le droit du travail et dans la sécurité sociale. « Grâce à notre participation aux différents comités de gestion, nous avons un impact sur les décisions politiques », a rappelé Katrien Allaert. « En outre, la CGSLB continuera à sensibiliser les femmes et les hommes, en particulier à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, et de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le 25 novembre. Dans les entreprises elles-mêmes, nous nous efforcerons de développer une action syndicale qui tienne compte de l'intégration de la dimension de genre. Nous voulons fournir aux délégués des outils juridiques qu'ils peuvent utiliser pour intégrer l'égalité entre les hommes et les femmes et en discuter dans le cadre du dialogue social. Nous leur fournissons donc des outils qu'ils peuvent utiliser pour commencer. Enfin, nous voulons mettre en place un réseau d'apprentissage pour développer des actions avec les délégués afin de garantir que davantage de candidates et d'élues soient actives dans les entreprises et les secteurs à l'avenir ». Avec vous, la CGSLB continuera à construire un environnement de travail plus juste !