Journée internationale des droits des femmes
Le 8 mars marque au niveau international l’occasion de mettre en avant la lutte pour les droits des femmes, notamment pour mettre fin aux inégalités qu’elles subissent face aux hommes. Un combat dans lequel s’inscrit pleinement la CGSLB, puisque nous avons fixé comme l’un de nos objectifs 2030 l’élimination complète de l’écart salarial entre les femmes et les hommes.
En tant que syndicat, nous souhaitons tout mettre en œuvre pour atteindre la plus grande égalité possible sur le marché du travail. Tout le monde doit bénéficier des mêmes chances et opportunités dans sa carrière professionnelle. D’après les chiffres de 2019 du Conseil central de l’Économie, l’écart salarial (corrigé) s’élève à 9,1 %, en prenant en compte la durée du travail, car les femmes travaillent plus souvent à temps partiel. En comparant simplement le salaire brut annuel des femmes et des hommes, l’écart grimpe à 22,7 %.
Pourquoi y'a-t-il un écart salarial ?
À l’heure actuelle, 49,4 % de cet écart salarial peut être expliqué (mais pas légitimé) : les ca- ractéristiques individuelles du travailleur (son niveau d’instruction, son ancienneté), et ses caractéristiques personnelles (le type de ménage par exemple), mais aussi la répartition du marché du travail. Certains secteurs (ou professions) plus occupés par des femmes sont moins valorisés. Les salaires y sont plus bas, les contrats proposés sont moins durables et plus souvent à temps partiel.
Il y a donc 50,6 % d’écart restant qui est inexpliqué. Cela signifie qu’une femme présentant exactement les mêmes caractéristiques qu’un homme gagne moins que lui pour le même poste, soit en raison d’autres facteurs non observés, soit car elle est victime d’une inégalité salariale pure et simple.
Du progrès, mais pas assez
Certes, l’écart salarial diminue d’année en année, mais il faudra encore davantage de mesures et d’efforts pour qu’il atteigne 0 %. L’une des clés de cette amélioration est la durée du travail. Sur les 30 dernières années, la proportion de femmes sur le marché du travail a augmenté. En 1990, leur taux d’emploi était de seulement 50 %, contre 67 % aujourd’hui.
Toujours selon les chiffres de 2019, 41,3 % des femmes en Belgique travaillent à temps partiel, contre 11,4 % des hommes. Comme dit plus haut, certains métiers plus « féminins » comme le nettoyage ou la distribution proposent plus souvent des emplois à temps partiel, mais cela n’explique pas tout. Dans notre société, il incombe encore trop souvent aux femmes de réaliser du travail « non rémunéré », par exemple la garde d’enfants ou les soins à des personnes dépendantes. Les femmes doivent pouvoir conserver ce choix de réduire leur temps de travail, mais il faut développer des solutions pour qu’elles puissent travailler à temps plein dès qu’elles le souhaitent.
Propositions concrètes
À l’instar de nos objectifs 2030, nous ne nous sommes pas contentés de les exposer, mais aussi de formuler des propositions politiques concrètes pour y arriver. Nous estimons que les quelques mesures suivantes permettront de supprimer l’écart salarial femmes-hommes :
- l’application du principe « à travail égal, salaire égal » quel que soit le genre du travail- leur ou le type de rémunération
- un certificat obligatoire, remis par les autorités, certifiant l’équilibre salarial dans les entreprises de plus de 50 travailleurs
- une évaluation de la loi du 22 avril 2012 visant à lutter contre l’écart salarial entre les genres
- combattre les stéréotypes en encourageant les femmes à s’orienter vers les métiers et secteurs plus masculins, tout en revalorisant les métiers et secteurs davantage oc- cupés par les femmes.
Pour découvrir toutes nos propositions sur ce thème, ainsi que nos autres objectifs à at- teindre d’ici 2030 concernant le marché du travail, l’économie, la fiscalité, l’environnement ou encore l’énergie, consultez la page : www.cgslb.be/fr/actualite/les-objectifs-2030