Les salariés de Ryanair de quatre pays européens - la Belgique, l'Espagne, l'Italie et le Portugal sont en grève ces 25 et 26 juillet.
Depuis 20 ans, la compagnie à bas coûts a transformé son business model en succès financier, non sans dégâts. Les conditions de travail et les rémunérations du personnel n'ont cessé de s'empirer. Les travailleurs sont engagés sous contrat précaire et sont fortement incités à vendre des boissons et autres articles dans les appareils. Ils doivent en plus payer eux-mêmes leur formation. Le droit du travail irlandais s'applique à eux, ils ne peuvent bénéficier de la protection des réglementation du pays où ils sont effectivement occupés.
Maintenant, ce sont les droits des passagers qui sont remis en cause. Ryanair refuse de verser à ses clients touchés par l'action de grève les compensations auxquelles ils ont droit lorsque l'annulation du vol est annoncée moins de deux semaines avant la date de départ prévue.
Le Syndicat libéral demande depuis longtemps une véritable négociation sociale chez Ryanair. En 2014 déjà, nous enregistrions des plaintes de membre du personnel sur leurs conditions de travail. Jusqu'à présent, la direction a toujours refusé de se conformer au modèle de concertation à la belge. Des accords négociés valent pourtant mieux pour les travailleurs et les passagers qu'un conflit larvé qui se transforme aujourd'hui en grève. Il faut que la direction de Ryanair change de mentalité. La balle est dans son camp. Il est encore possible de prendre ensemble un nouvel envol vers un avenir meilleur.