La Belgique traîne pour ratifier la convention de l’OIT
La CGSLB attire l’attention sur la nécessité pour la Belgique de ratifier la Convention 190 de l’Organisation internationale du Travail contre la violence et le harcèlement au travail. Rien n’a été fait depuis sa conclusion il y a déjà deux ans.
Cet anniversaire aurait dû être une fête, mais force est de constater que nos différents gouvernements n’ont pas encore ratifié ce texte. Or, il y a urgence : les chiffres montrent une augmentation continuelle des faits de violence et de harcèlement dans le monde du travail.
L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes a publié quelques statistiques édifiantes ce mois-ci. En 2020, 9 % de plaintes contre la discrimination basée sur le genre en plus ont été enregistrées par rapport à 2019. Plus spécifiquement dans le monde du travail, les signalements d’intimidation basée sur le genre ainsi que de harcèlement sexuel continuent à augmenter (respectivement de 17 % et 13 %), et cela malgré le télétravail généralisé en 2020 en raison de la crise Corona.
Le nombre de signalements portant sur des comportements transfrontalier commis en ligne est en croissance. Il faut préciser que la reconnaissance de la capacité de l’Institut d’agir en justice contre les faits de “revenge porn” explique partiellement la tendance à la hausse de ces chiffres.
La CGSLB réitère sa demande aux gouvernements de notre pays de ratifier la Convention 190. Cet instrument juridique nous permettra de mieux évaluer ceux qui sont déjà à notre disposition et de progresser dans la lutte contre la violence et le harcèlement au travail. Pourquoi attendre encore ?
En ce deuxième anniversaire de la conclusion de la Convention 190, l’OIT mène une semaine d’action mondiale en faveur de la ratification par les différents pays qui ne l’ont pas encore fait.