Les négociations pour les employés du secteur textile ont pu commencé, étant donné qu’un accord a été trouvé pour les ouvriers. En effet, Fedustria, la fédération patronale, voulait d’abord attendre la fin des négociations pour les ouvriers. Deux réunions de négociations ont eu lieu les 12 et 20 mai derniers. Ci-dessous, vous trouverez un bref compte-rendu, respectant l’ordre des éléments du cahier de revendications :
- un accord d’une durée de 2 ans, correspondant à la durée de l’AIP 2011-2012 ;
- pouvoir d’achat : Fedustria plaide ne faveur d’une limitation à 0,25%, via une augmentation salariale à partir du 01/09/2012, comme pour les ouvriers. Au niveau interprofessionnel (proposition de médiation du gouvernement et AR), 0,3% ont été prévu sur la charge salariale totale, à partir du 01/01/2012.
- Les syndicats considèrent qu’il serait intéressant, étant donné la marge limitée, que cette augmentation se traduise sur les chèques-repas et ils ont fait une proposition visant à augmenter la part patronale de 0,80€ (de 2,50à 3€) ;
- déplacements domicile - lieu de travail : les employeurs ne veulent rien prévoir pour ce volet car les employés ont déjà plus que les ouvriers ;
- fin de carrière : la fédération patronale est d’accord de prolonger tous les systèmes jusqu’au 31/12/2012 ou 30/06/2013, quand cela est possible, à condition de conclure un accord global (paix sociale) mais là aussi jusqu’au 06/2013 ;
- crédit-temps : prolongation de la réglementation existante ;
- augmentation de la prime syndicale, montant encore à fixer ;
- limitation recours aux intérimaires : les employeurs ne veulent pas aborder ce point ;
- congé d’ancienneté : pas d’élargissement car la réglementation est déjà plus favorable que celle des ouvriers, d’après le porte-parole de Fedustria ;
- harmonisation des statuts : les employeurs n’y voient aucun problème, mais cela ne doit pas être discuté au niveau sectoriel ; ils ne veulent pas non plus supprimer le jour de carence (pour les employés en période d’essai) ;
- l’accord ne s’applique qu’aux employés barémisés ;
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Fedustria a proposé d’utiliser le système du congé éducation payé (CEP) pour certaines formations (spécifiques au textile).
L’évaluation et l’approbation doivent se faire via Cobot, le centre de formation pour les travailleurs du textile ; les employeurs pensent que de cette manière, il est possible d’augmenter encore plus els efforts en matière de formation car cela devient financièrement plus intéressant pour les entreprises ; - prolongation de tous les accords existants : la CCT concernant l’octroi de primes d’encouragement (crédit-temps), la législation au sujet du chômage temporaire pour les employés et l’indemnité qui y est liée, le crédit-temps,…
Pour la concrétisation de la marge salariale = pouvoir d’achat ; il faudra encore se pencher sur cet élément. Les portes-paroles de la fédération patronale ont calculé que les salaires pourraient augmenter de 0,50€ maximum, en partant de 0,25% et avec un salaire moyen de 2500 € brut par mois.
La CGSLB a tenu à préciser aux employeurs que ce calcul est assez minimaliste et qu’il ne tient pas compte des avantages octroyés aux employeurs dans la précédente programmation (09-10) et qui sont toujours d’actualité : la diminution de la part patronale était alors passée de 0,75% à 1% ; la déductibilité de l’impôt des sociétés d’un montant de 1€ dans les chèques-repas ; la diminution du travail en équipes et de nuit etc.
Par ailleurs, dans le précédent AIP, une augmentation nette du pouvoir d’achat était prévue, d’un montant de 375€, réparti sur 2 ans, dont les employés du secteur textile n’avaient alors reçu que 75€ sous forme de.250€ ont été prévus de manière récurrente, par ex. pour les chèques-repas ou le cas échéant transposé en une augmentation du salaire brut.
La réaction de Fedustria fut la suivante : une augmentation de l’index c’est déjà une augmentation du pouvoir d’achat. Nous avons formellement rejeté cette déclaration mais cette discussion a déjà été menée lors des négociations pour un accord chez les ouvriers…
Prochaine réunion de négociations prévue le 30 mai.
Les employeurs devront venir avec une proposition plus convaincante !
Bart De Crock
Responsable Sectoriel National