Les épidémiologistes craignaient une deuxième vague de contaminations, nous nous préparons à une succession de licenciements en raison de restructurations, de faillites et de fermetures d’entreprises.
Des secteurs d’activité entiers peinent à redémarrer comme l’Horeca, le tourisme et le sport, tandis que la culture n’a encore aucune perspective d’avenir. Le recours massif au chômage temporaire pour force majeure et les aides aux entreprises ont jusqu’à présent masqué l’ampleur du marasme dans lequel le coronavirus a plongé notre économie.
Que faire lorsque votre entreprise est concernée ?
Contactez immédiatement votre délégué CGSLB ou, à défaut, votre secrétariat CGSLB. Nous serons à vos côtés pour vous assister tout au long de la procédure afin de défendre votre emploi si c’est encore possible, et en tout cas vos intérêts.
Se préparer aux faillites
Les conditions de travail de la population active ont bien changé depuis la mimars. « Y compris les nôtres » explique Pascale Douze, remplaçante ACA au secrétariat du boulevard Baudouin à Bruxelles. « Les affiliés ne pouvant plus se présenter en nos locaux, nous avons entretenu des dialogues, parfois nourris, par téléphone ou par e-mail afin de résoudre leurs problèmes ».
Pour faciliter leur tâche, tous les collaborateurs ont eu accès à la liste de questions fréquemment posées (FAQ) sur l’intranet et surtout aux réponses rédigées et mises à jour par le service d’étude et le service juridique de la CGSLB, liste qui ne cessait de s’allonger au fil des jours.
« Après les nouveautés que constituaient le chômage temporaire et le télétravail, les préoccupations des gens ont évolué en fonction de l’actualité. Ils se sont demandé s’ils étaient obligés de retourner au travail lorsque l’heure du déconfinement a sonné pour leur entreprise, s’ils avaient droit au congé parental corona, ce qu’ils pouvaient faire pour obliger leur employeur à prendre plus de précautions contre les risques de contamination ».
En période de crise, l’utilité des syndicats est apparue nettement plus évidente à des tas de travailleur·euse·s qui attendaient beaucoup de la CGSLB. La période qui s’annonce avec son lot de restructurations, de faillites et de fermetures d’entreprises promet d’être tout aussi agitée.
Pascale compte bien sur l’expérience acquise lors de la faillite de l’hôtel Sheraton en 2017. Toute la zone s’était mobilisée pour rassurer et entourer les travailleur·euse·s. « Nous leur avons expliqué les documents à rassembler pour que nous puissions constituer leur dossier chômage et introduire leur déclaration de créance auprès du curateur. Nous déploierons la même énergie pour toutes les futures victimes de la crise économique qui débute ».