Ils fournissent du carburant à la Formule 1, mais certainement pas à la concertation sociale !
Entre 2020 et 2023, le nombre de travailleurs d'ExxonMobil à Bruxelles a diminué de 35%. Plus de 300 personnes ont déjà quitté l'entreprise. Aujourd'hui, les travailleurs restants sont confrontés à une nouvelle réorganisation. Dans ce cadre, 36 travailleurs de la division Trading sont contraints de signer un nouveau contrat de travail britannique à Londres. Les travailleurs qui refusent seront licenciés. « Un employé administratif dans une situation familiale difficile n'a pas eu ce choix et sera remercié », précise Fransy Van de Gucht, secrétaire permanent de la CGSLB.
Tout cela se déroule dans un contexte où la direction d'ExxonMobil refuse de prendre des dispositions pour les travailleurs concernés. Même une réunion de médiation entre les syndicats et la direction au sein du SPF Emploi, Travail et Concertation sociale n'a rien donné.
Avec cette énième vague de licenciements, les travailleurs en ont assez. Vu l'incertitude persistante et le refus de la direction de collaborer avec les syndicats pour trouver des solutions, une première journée d’action du front commun syndical se tiendra le 30 avril au siège d'ExxonMobil. Les syndicats demandent à la direction de prendre ses responsabilités et de s'asseoir à la table des négociations pour parvenir à des accords sur l'emploi au siège de la société à Bruxelles.
« Il s'agit d'une violation flagrante des droits et de la dignité des travailleurs. ExxonMobil doit être conscient de l'impact de ses décisions sur des vies humaines et prendre ses responsabilités pour parvenir à une solution adéquate », conclut Fransy Van de Gucht, secrétaire permanent de la CGSLB.
Photo: Harry Green - stock.adobe.com