Au printemps dernier, lors d’un Conseil d’entreprise extraordinaire, la direction annonçait la faillite de MG Finances et de Cassis, causant la fermeture de 9 des 11 magasins Cassis et la perte de 67 emplois. Deux autres entités du groupe, les magasins Paprika et les magasins mixtes Cassis & Paprika, ont pu continuer leur activité à la suite d’un plan commercial de relance homologué par le tribunal du travail de Nivelles.
Cependant, les banques ont réagi de manière agressive face à cette décision en décidant de faire tierce-opposition au fonctionnement des magasins restants, leur mettant de sérieux bâtons dans les roues.
Dès lors, l’entreprise n’a pas pu fonctionner correctement, et a été contrainte début septembre d’engager une procédure de « pre-pack », une sorte de pré-faillite, auprès du tribunal du travail de Nivelles ouvrant une possibilité de continuité de l’activité en cas d’offre de potentiels repreneurs.
Lors de cette procédure, l’employeur peut encore espérer une poursuite de l’activité d’autres solutions pour sauver des emplois, notamment via l’offre d’un potentiel repreneur qui s’est manifesté : Futura Capital.
Lors du Conseil d’entreprise extraordinaire de ce jeudi 26 septembre, la direction a confirmé que l’offre du fonds d’investissement, Futura Capital Fund, est devenue liante. Cette offre reste toutefois sous conditions suspensives et actuellement toujours à l’examen auprès du pré-curateur.
Le personnel n’en peut plus d’être tenu sous tension. Il lui est demandé de continuer à rester motiver sans savoir de quel côté tomberait la pièce.
Si elle tombait du mauvais côté, par exemple dans le cas où les conditions suspensives ne seraient pas soulevées, ce serait la faillite purement et simplement occasionnant la perte de 295 emplois, magasins et siège central, en Belgique.
Si la pièce tombait de l’autre côté, une reprise partielle du personnel sera réalisée par le repreneur, sous CCT 32 bis dont les conditions et méthodes de travail devront encore être définies au sein de la nouvelle structure.
L’offre liante pourrait redonner espoir. L’inquiétude du personnel est quant à elle très forte. La situation devient insoutenable psychologiquement pour les travailleurs de Cassis & Paprika qui souhaiterait être fixé sur leur sort et avenir professionnel.