Ce jeudi 28/11/2013, les bus ne sortiront pas des dépôts du TEC Liège-Verviers. Les délégués CGSLB du TEC le regrettent, et en attribuent la responsabilité à la Direction du TEC.
En effet, cette grève est avant tout le résultat d’un coup de canif de la direction dans le contrat d’amélioration du dialogue social qui anéantit une année d’efforts pour éviter tout mouvement sans préavis. Lassés de ne pas avoir de suivi des réunions de concertation locale prévues par la procédure de dialogue social au sein des TEC, les syndicats avaient adopté un type d’action ciblé sans grand désagrément pour les usagers : ils déviaient les lignes ou les arrêts problématiques pour éviter les points noirs du réseau (bouchons récurrents, stationnements gênants,…).
Ce type d’action a eu lieu avec une certaine efficacité sur le terrain, sans émouvoir personne pendant des années. Lundi soir, la Direction du TEC, confortée dans sa position par la SRWT, a annoncé qu’elle considérerait ce type d’action comme une faute grave de la part de l’agent. Ce mercredi, les agents ayant pratiqué des déviations la veille ont été convoqués pour s’expliquer sur leur comportement, en les informant que cela pouvait mener à des sanctions allant jusqu’au licenciement pour faute grave.
La délégation ne peut que regretter l’attitude rigide de la direction, qui semble considérer qu’une grève en bonne et due forme est préférable à une action qui ne perturbe que très peu les utilisateurs des transports en commun. Les délégués en arrivent donc à se demander si le TEC Liège préfère respecter son règlement ou ses usagers.
Suite à ces convocations, la CGSP a décidé de fermer les dépôts du TEC Liège ce jeudi pour contraindre la direction à respecter les organisations syndicales. Nous comprenons évidemment les motifs qui les poussent à agir ainsi, et nous les partageons largement, même si pour nous, la grève est prématurée.
Nous ne pouvons pourtant que regretter que ces actions n’aient pas été précédées par un vrai dialogue social au niveau local, comme nous l’avons demandé ce mercredi, selon les formes prévues par la convention AMEDIS. Nous regrettons donc la méthode employée, alors même qu’aucune sanction d’agent n’a encore été prononcée.
Pour la CGSLB, agir sans préavis et sans laisser aux usagers le temps de s’organiser n’est pas la bonne façon d’amener la Direction à respecter les organisations syndicales. Nous espérons cependant que le bon sens prévaudra et que la Direction mettra fin à ses intimidations dans les plus brefs délais et consacrera son énergie à trouver des solutions plutôt qu’à créer des problèmes. Nous appelons donc toutes les parties à reprendre au plus vite le dialogue dans le cadre de la procédure AMEDIS.