Aujourd’hui, aucun accord n'a pu être trouvé afin d'améliorer les salaires des aide-ménagères. En décembre dernier, le gouvernement flamand avait décidé d'augmenter la valeur du titre-service d'un euro en faveur d'une augmentation du pouvoir d'achat. Dans les autres régions, à Bruxelles et en Wallonie, les marges sont plus élevées depuis l’augmentation des prix, sans compter les décisions politiques et juridiques prises ultérieurement.
Pour toutes ces raison, et après une première concertation constructive le 16 décembre dernier, les syndicats avaient bon espoir de trouver rapidement un accord.
Pour les syndicats, le calcul est simple : convertir l’augmentation du prix du titre en une augmentation salariale brute de 1 euro par heure. Une convention collective a été proposée aux employeurs en décembre, il ne manquait plus que la signature des employeurs.
Malheureusement, Federgon a présenté aujourd'hui des propositions qui n'ont pas grand-chose à voir avec une augmentation du pouvoir d'achat. Les propositions visant à augmenter l'allocation vestimentaire ou à introduire un premier pas vers un deuxième pilier de pension ne répondent pas au besoin urgent d'une augmentation du pouvoir d'achat des aide-ménagères.
Ainsi, alors que les clients paient plus pour les titres-services depuis le 1er janvier, les travailleuses quant à elles n'obtiendront pas encore d'augmentation salariale*. Les chiffres des comptes annuels 2023 montrent que 90 % des travailleuses sont occupées dans des entreprises qui ont réalisé un bénéfice cumulé de 90 millions d'euros l'année dernière. Les actionnaires en profitent, puisque 76 % de ces bénéfices leur ont été versés. Les aide-ménagères elles n'ont rien vu: ni une partie de ces bénéfices, ni l'euro d’augmentation.
Pour mémoire, le secteur est le seul où aucun accord sectoriel n'a été conclu pour 2023-2024. Par conséquent, les aide-ménagères se retrouvent une fois de plus sur le carreau.