Le gouvernement penche à nouveau en faveur des grandes fortunes et des employeurs. Les travailleurs et les allocataires sociaux font les frais de l’opération, que ce soit dans les économies, les nouvelles rentrées, les réformes du marché du travail ou de la norme salariale définie par la loi du 26 juillet 1996.
Première réaction de Mario Coppens, Président national de la CGSLB : “ Je voyais bien les nuages noirs s’amonceler à l’horizon, mais là c’est un ouragan qui s’abat sur nous. Ce que je trouve frappant, c’est que la taxation des plus values nécessite encore une analyse poussée tandis que la réduction de l’impôt sur les sociétés serait exécutée d’un coup de cuiller à pot. Tout cela est tellement révélateur de la manière discriminatoire dont le gouvernement traite deux composantes de la société .”
Depuis deux ans, nous attendons une réforme équitable de la fiscalité. Elle n’est pas au programme, au contraire, le gouvernement tire une nouvelle salve de mesures aux conséquences sociales catastrophiques. C’est un mauvais coup asséné à tous les travailleurs et allocataires sociaux de notre pays.
Il y a aussi le durcissement de la norme salariale, qui ne tiendra entre autres toujours pas compte des aides salariales accordées aux entreprises bien plus largement chez nous que dans les pays voisins. Cette mesure, ainsi que la limitation de l’enveloppe bien-être à 75%, ne va pas faciliter les négociations collectives interprofessionnelles.
Plusieurs assouplissements de la réglementation dans le volet Travail faisable/Travail maniable élargissent la possibilité pour les employeurs de s’affranchir du principe de la semaine des 38 heures. Ils toucheront tant les travailleurs à temps partiel que les travailleurs à temps plein. Des efforts globaux de formation sont bien prévus, nous aurions toutefois préféré un cadre juridique contraignant définissant un droit individuel à la formation.
Les mesures budgétaires augmentent sensiblement la pression sur le citoyen en imposant de sévères économies dans les soins de santé. Dans le domaine de l’assurance chômage, le gouvernement s’attaque encore une fois aux groupes de demandeurs d’emploi qui éprouvent déjà maintenant le plus de difficultés à s’insérer sur le marché du travail.
La CGSLB est aussi particulièrement déçue parce que le gouvernement rate une nouvelle occasion de transférer une partie de la charge sur les épaules les plus solides. Le Syndicat libéral va maintenant procéder à l’analyse approfondie du texte avant de définir sa stratégie à venir.