Ce mercredi 7 juin, le projet de loi visant à rendre la justice «plus humaine, plus rapide et plus ferme» sera présenté par le ministre de la Justice en Commission Justice de la Chambre. Au même moment, les organisations syndicales et plusieurs organisations de la société civile demanderons le retrait de la disposition qui contient une interdiction judicaire de manifester.
Le but affiché est d’empêcher les «casseurs» qui sont déjà punis par la loi pour des faits commis dans des «rassemblements revendicatifs» de participer à d’autres manifestations. L’interdiction peut aller jusqu’à 3 ans.
Le problème est que le texte est beaucoup trop flou, et que cette interdiction judiciaire de manifester pourrait, selon l’interprétation qu’on en fait, nuire à l’action syndicale et à la liberté d’expression des mouvements sociaux dans leur ensemble. Nous avons vu que l’interprétation des juges pouvait tout à fait se retourner contre les militant·es syndicaux·ales, pacifistes, dans le cas du conflit social chez Delhaize.
Nous sommes également inquiet·es des poursuites à l’encontre des 14 militant·es de chez Greenpeace. Si elles peuvent faire l’objet d’une sanction complémentaire d’interdiction de manifester, cela reviendrait à museler des militant·es de la cause environnementale, mais cela pourrait être le cas pour toutes les causes progressistes défendues par la société civile.
En conséquence, une coalition d’organisations syndicales et de la société civile se constitue pour faire barrage à cette loi.
Ce mercredi 7 juin, nous vous invitons à deux actions intimement liées à l’actualité. L’une à Bruges, l’autre à Bruxelles.
- 9h00: devant le Tribunal de Bruges (Kazernevest, 3 à 8000 Bruges) où se déroulera le procès des 14 militant·es de Greenpeace, poursuivi·es pour avoir mené une action pacifiste dans le port de Zeebrugge en avril dernier. Des prises de paroles des responsables des secteurs associatifs et syndicaux sont prévues.
- 10h00: devant le cabinet du Ministre Van Quickenborne (Boulevard du Jardin Botanique 50, à Bruxelles). Des prises de paroles des responsables des secteurs associatifs et syndicaux sont prévues.