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Cinquième Tax justice day : pour une fiscalité juste

28/05/2015 - 18h

Dans le cadre du 5e Tax justice day du Réseau pour la justice fiscale (RJF), la CSC, la FGTB et la CGSLB rappellent au premier ministre Charles Michel qu’il a promis d’aboutir rapidement à un glissement d’imposition (tax shift).

Tout le monde reconnaît que les contributions sur les revenus du travail sont trop importantes dans notre pays en comparaison avec d’autres revenus.  Pour alléger la fiscalité sur les revenus du travail sans réduire les recettes de l’Etat, d’autres sources de revenus doivent pouvoir contribuer elles aussi.

Pour un redressement du pouvoir d’achat et pour des mesures ciblées soutenant l’emploi

Le tax shift doit d’abord et surtout accroître le pouvoir d’achat des travailleurs, des pensionnés et des allocataires sociaux. Le saut d’index et les nombreuses mesures gouvernementales ont porté atteinte au pouvoir d’achat des citoyens. La situation financière de très nombreuses personnes se dégrade toujours plus.  Ce pouvoir d’achat retrouvé doit contribuer à relancer la consommation et permettre aux ménages d’investir dans des biens durables comme par exemple le logement devenu de plus en plus inaccessible.

Avec une véritable réforme fiscale, nous pourrons aussi soutenir l’emploi dans des secteurs à forte intensité de main d’œuvre qui sont exposés à une forte concurrence internationale et au dumping social. Des mesures ciblées peuvent soutenir l’emploi dans ces secteurs.

Ingrédients pour une fiscalité juste

Pour la CSC, la CGSLB et la FGTB le seul tax shift valable consiste à rendre la fiscalité plus juste en faisant payer plus ceux qui ont davantage de moyens. Surtout parce que ce sont souvent eux qui, jusqu’à présent, ont le moins contribué. En Belgique, les grosses fortunes et les revenus du patrimoine sont moins imposés que les revenus du travail. Faire mieux contribuer le capital aux dépenses publiques n’est donc que justice.

Le gouvernement doit également veiller à ce que ceux qui fraudent le fisc ou qui se rendent coupables d’évasion fiscale paient correctement leurs impôts. Les sociétés multinationales profitent de tous les avantages fiscaux possibles et imaginables (ruling, intérêts notionnels, etc.) ou s’arrangent pour sortir leurs bénéfices de leur bilan en créant des sociétés écrans, ou offshore ou de fausses filiales, en faisant de faux emprunts à des filiales ou leur société mère, etc.  Des sociétés et de riches particuliers dissimulent leur patrimoine dans des sociétés off-shore et des comptes secrets dans des paradis fiscaux.  Tout est bon pour réduire leur facture fiscale. Cela doit prendre fin.

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