Les délégués sur le terrain pendant la crise : Christelle Hosse – Déléguée chez Colruyt
C’est peu de dire que les magasins Colruyt et le site de commandes en ligne Collect&Go ont été pris d’assaut dès l’annonce du confinement. Pour faire face à cette augmentation de la demande, la direction a voulu élargir les horaires de travail de 5 heures du matin jusqu’à 22 heures.
« Nous avons accepté afin de pouvoir réapprovisionner les rayons notamment en farine, en pâtes, en riz… » et en papier toilette, s’est bien gardé d’ajouter Christelle Hosse, délégué CGSLB. « En échange nous avons obtenu une augmentation de 4 euros des titres repas, un bon à valoir sur notre carte de réduction et un temps de récupération de 30 minutes pour les travailleurs dont les congés payés avaient été accordés avant le 3 mars. Les travailleurs absents ont été remplacés par des intérimaires venant de Decathlon, Lunch Garden et d’établissements Horeca, sans oublier le renfort de nos collègues de Dreamland et Dreambaby. Dans les magasins, il y a eu un véritable mouvement d’entraide. »
Parallèlement, les délégués ont immédiatement demandé des mesures de protection individuelles et générales comme l’étalement des heures de table afin qu’il n’y ait pas trop de monde en même temps dans les réfectoires.
Sur le terrain, les délégués n’ont cessé d’informer les travailleurs sur les gestes et les équipements de protection. « Il y avait de quoi être inquiet puisque nos collègues sont amenés à croiser des clients qui ne respectent pas toujours les consignes de distanciation, à défaire les palettes des fournisseurs… se préserver de la contamination impose une attention de tous les instants. Nous avons examiné les cas des personnes désireuses de bénéficier d’un congé parental covid pour voir si elles emplissaient bien toutes les conditions. »
Pour sa part, Christelle a continué à se rendre aux réunions physiques tout en respectant les distances de sécurité. « Si je me suis lancée dans le syndicalisme, c’est parce que j’aime les contacts humains. Cela dit, dans notre entreprise beaucoup de personnes ont pris goût au télétravail. La direction ne voulait pas en entendre parler auparavant. Maintenant elle ne va plus pouvoir éviter le débat. »