La CGSLB interpelle les responsables politiques
L'action nationale de sensibilisation des trois syndicats a rassemblé ce matin des milliers de travailleurs à Bruxelles pour réclamer des politiques justes et tournées vers l'avenir en matière de fiscalité et de pouvoir d'achat. Selon la CGSLB, le Syndicat social et libéral, le temps des paroles creuses et des jeux politiques est révolu.
Le Président national, Gert Truyens, a envoyé un message clair aux négociateurs politiques : « Notre présence aujourd’hui signifie que nous stagnons depuis des mois. Il est temps de trouver des solutions concertées pour les travailleurs, et maintenant ! Des questions importantes sont maintenant discutées sans nous, ce qui est non seulement inefficace, mais aussi injuste. »
Des négociations à l'arrêt et les travailleurs laissés pour compte
La CGSLB exprime de vives critiques face au peu de progrès dans les négociations gouvernementales.
« L'absence de solutions affecte directement les travailleurs », déclare Gert Truyens. « Notre industrie est plus que jamais en difficulté et le pouvoir d'achat des ménages continue de baisser. Cela ne peut plus durer ».
Gert Truyens souligne également l'incohérence des propositions politiques en matière de pouvoir d'achat. « Ce qu'une main donne, l'autre le reprend. L'augmentation des chèques-repas d'un côté et la suppression des éco-chèques de l'autre illustrent cette incohérence », affirme-t-il. « Les gens ont besoin d'une politique cohérente qui les aide réellement à aller de l’avant. »
Des solutions pour renforcer les travailleurs et le pays
La CGSLB présente deux propositions concrètes et sociales autour desquelles elle souhaite s'asseoir. « Le mois prochain, nous ne voulons plus rester debout, nous voulons être à la table. C'est là que l'on trouvera des solutions négociées », a déclaré Gert Truyens.
-
L’introduction d’une Progressive Dual Income Tax (PDIT) : ce système taxe les revenus du travail et du capital séparément et progressivement. L'objectif est de réduire la pression fiscale sur le travail tout en augmentant l'équité du système fiscal. Selon les calculs de la CGSLB, ce système générerait un revenu net annuel de plus de 1 350 euros par travailleur, ainsi que des recettes supplémentaires pour le pays.
« C’est une solution équitable et tournée vers l'avenir, qui bénéficie à la fois au travailleur et à la société. De plus, l'OCDE soutient cette proposition. Qu'attendent encore les négociateurs ? », interroge Gert Truyens.
-
Mettre fin aux abus des sociétés de management. Chaque année, des millions d'euros sont perdus suite à l'évasion fiscale créée par le biais des sociétés de management. Ces structures permettent à des managers de recourir fictivement à statut d’indépendant, ce qui réduit considérablement leurs cotisations à la sécurité sociale.
« Nous demandons, comme dans d'autres pays, de s'attaquer à ces pratiques d'évasion et de colmater les fuites dans la sécurité sociale », souligne Gert Truyens. « Le dialogue est indispensable, pas un accessoire ! »
La CGSLB appelle les responsables politiques à sortir de l'impasse et à engager un véritable dialogue. « Nos propositions sont concrètes, réalisables et sociales. Depuis des mois, en tant que représentants des travailleurs, nous sommes prêts à prendre nos responsabilités », conclut Gert Truyens. « Trouver avec nous des solutions négociées n'est pas accessoire, mais une absolue nécessité ! »