Les personnes en incapacité de travail de longue durée sont de plus en plus nombreuses. L’INAMI en a recensé 370 400 à la fin de l’année passée. La pression au travail est une notion en constante évolution, pour les travailleurs elle est accentuée par la flexibilité à outrance et l’exigence d’une productivité à la hausse. Le nombre de personnes concernées prouve à quel point il est urgent de donner la priorité à la mise en application du travail supportable dans les entreprises.
Fin 2015, quelque 370 400 personnes (dont 347 000 salariés et 23 500 indépendants) se trouvaient en incapacité de travail de longue durée selon l’INAMI. Cela représente une augmentation de 64 pour cent en 10 ans. Le phénomène s’accélère puisque leur nombre s’est accru de 8 pour cent entre 2014 et 2015, alors que la hausse avait été de 5 à 6 pour cent auparavant.
Cette forte accentuation s’explique par l’augmentation du nombre de malades souffrant d’affections psychiques – principalement chez les personnes de plus de 60 ans et par l’adoption par les gouvernements Di Rupo et Michel de réformes néfastes. Les travailleurs sont soumis à une flexibilité accrue : multiplication des heures supplémentaires, échéances raccourcies, productivisme, horaires coupés, difficultés à prendre ses congés quand on le souhaite…
En vérité, le système a atteint ses limites. Il redevient néfaste pour la santé des travailleurs.
La CGSLB demande aux employeurs de mieux prendre en compte le bien-être des travailleurs. C’est une question ni plus ni moins de respect de la personne humaine, de son temps et de son rythme de travail.
Pour rendre la charge de travail supportable dans les entreprises, la CGSLB propose une série de mesures.
- Embauche de personnel de sorte que l’effectif corresponde à la masse de travail à accomplir.
- Transformation de contrats intérimaires et de contrats à durée déterminée en contrats à durées indéterminées.
- Adaptation des horaires aux capacités et besoins des travailleurs et pas uniquement en fonction des nécessités de production de l’entreprise (crédit-temps, semaine des 4 jours, flexibilité à la demande du travailleur…)
- Limitation des inconvénients des déplacements domicile/lieu de travail (télétravail, bureau satellite, horaires variables)
- Adaptation de l’emploi ou du poste de travail à l’évolution des capacités physiques du travailleur.