La Coalition des organisations de jeunesse pour le retrait de la loi Peeters s'est réunie devant le cabinet du ministre fédéral de l'Emploi, Kris Peeters, vendredi matin. Elle y a lancé un appel pour empêcher l'adoption du projet de loi du ministre de réforme du marché du travail.
Cette loi mènera à l'augmentation du temps de travail, la "flexibilisation à outrance", l'augmentation du chômage et le travail intérimaire à vie, décrient les organisations.
"Oui au progrès social, NON à l'ESCLAVAGE", "Aujourd'hui: précaire aux études. Demain: précaire avec la loi Peeters", pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les rep résentants des organisations de jeunes.
Les organisations refusent la possibilité de travailler 45 heures par semaine proposée dans la loi Peeters. "Le temps de travail pourra passer de 38 à 47,5 heures par semaine pour tous les travailleurs actifs à temps plein, voire à 50 heures par semaine dans certains secteurs ce qui aura de très lourdes conséquences sur la vie privée".
"Nous refusons d'être réduits à une simple force de travail qui n'a plus de temps à consacrer à sa vie familiale, à des activités culturelles, sportives et citoyennes à cause d'horaires hyper-flexibles", revendique l'appel.
"Nous ne serons pas la génération burn-out, sans vacances, des dépressions et du mal-être".
La Coalition des organisations affirme également qu'avec ce projet de loi, "les employeurs seront encore moins incités à engager de nouveaux travailleurs puisqu'ils pourront forcer les travailleurs existants à s'adapter au rythme de la production. Et cela alors qu'un jeune sur cinq en Belgique est au chômage". La Coalition vise également la proposition d'avoir des contrats à durée indéterminée avec les agences intérim. "Ce statut est la 'garantie précarité' du gouvernement dont les jeunes sont les premières victimes: jetables et disponibles pour les entreprises de manière illimitée".