La CGSLB est furieuse contre cette nouvelle entorse à la concertation sociale. L’accord social de 2014 prévoyait que les partenaires sociaux peuvent négocier des âges inférieurs pour accéder au RCC dans le cadre des accords interprofessionnels. Or, dans l’accord estival, le gouvernement fédéral supprime cette possibilité et porte une nouvelle fois atteinte à la liberté des partenaires sociaux.
Le deuxième point qui nous heurte est l’accélération de la dégressivité des allocations de chômage. Le Syndicat libéral estime cette mesure non seulement dure et injuste pour les demandeurs d’emploi qui verront leurs allocations descendre encore plus rapidement en dessous du seuil de pauvreté, mais également contre-productive. Plus les revenus sont faibles, plus il est difficile de supporter les frais liés à la recherche d’un emploi convenable (formation, connexion Internet, garde des enfants…). L’analyse des procédures régionales de suivi et de sanction démontre que la plupart des demandeurs d’emploi effectuent les efforts suffisants pour trouver du travail.
Le gouvernement fédéral a trouvé dans le deal pour l’emploi la plus grosse partie de l’effort qu’il veut réaliser. Il recycle une mauvaise recette en associant réformes socio-économiques et budget. D’ailleurs, nous nous demandons comment il calcule l’impact de ces mesures sur les finances de l’État. Ce type de deal est plutôt révélateur de la faiblesse de sa politique budgétaire, conçue pour satisfaire aux exigences de la Commission européenne au détriment du bien-être social des citoyens.