Les syndicats et les employeurs négocient actuellement un accord sectoriel 2015-2016. Suite à la décision du gouvernement, la marge des négociations est très limitée. En effet, le gouvernement a décidé de limiter les emplois de fin de carrière, d’augmenter l’âge de la pension, de renforcer les conditions d’accès à la prépension. En outre, tous les travailleurs perdent 2 % de pouvoir d’achat en raison du saut d’index.
Mais la semaine dernière, les organisations patronales ont décidé pour la deuxième fois d’interrompre les négociations et d’annuler une réunion déjà prévue. Ils estiment que les revendications des syndicats vont beaucoup trop loin et que nous ne cédons pas assez à leurs demandes. Nos revendications ne dépassent toutefois pas le cadre légal et constituent en grande partie des compensations aux mesures gouvernementales.
Nous demandons un bon accord sectoriel pour l’ensemble des 60.000 ouvriers de l’industrie alimentaire :
- augmentation maximale du pouvoir d’achat dans les limites des marges légales ;
- possibilité de négocier au sein des entreprises ;
- extension du système des jours de fin de carrière (à dissocier du droit au RCC et augmentation du nombre de jours) ;
- instauration des possibilités légales en matière de RCC dans le secteur ;
- modalités en matière de qualité des emplois, de travail intérimaire et de formation ;
- mouvement de rattrapage pour les boulangeries (instauration d’une prime d’équipe et des jours de fin de carrière dans les grandes boulangeries et augmentation de la prime du week-end dans les petites boulangeries).
Que disent les employeurs ?
- Les syndicats exigent trop de pouvoir d’achat.
- La qualité des emplois dans le secteur ne pose aucun problème spécifique.
- Il n’y aura pas de mesures supplémentaires pour les boulangeries.
- Il faut diminuer le salaire minimum de la catégorie la plus basse dans le secteur de la viande.
L’industrie alimentaire est un secteur en pleine croissance qui engendre de beaux bénéfices et ce, grâce à l’implication des nombreux ouvriers dans le secteur. Les employeurs souhaitent-ils vraiment investir dans un accord sectoriel permettant d’améliorer les conditions de travail des ouvriers ? La semaine prochaine, les négociations seront relancées. En tant que syndicats, nous ne baisserons pas les bras. En exerçant une pression syndicale, nous pouvons négocier ensemble un accord sectoriel solidaire !
CGSLB - FGTB Horval - CSC Alimentation et Services