Pas d’accord sur les mesures avancées tant qu’il n’y a pas d’échéancier précis
Le Syndicat libéral a réuni, ce mardi matin, ses délégués de la STIB afin d’analyser les propositions formulées par les ministres Milquet, Picqué, Grouwels et Turtelboom (cette dernière par son chef de Cabinet) et afin de prendre position sur une éventuelle reprise du travail.
Le Syndicat libéral reconnaît des avancées sur certains points :
- Engagements de nouveaux effectifs
- Création d’une task force entre police et service de sécurité
- Renforcement des capacités de sécurisation de la STIB
- Amélioration du dispatching et renforcement de la rapidité de communication entre conducteurs, contrôleurs et les services de police.
- Renforcement des amendes administratives
- Lancement d’une campagne de sensibilisation relative au respect et à la lutte contre les violences à l’égard des forces de l’ordre et des fonctions d’autorité.
Toutefois, le Syndicat libéral n’a pas obtenu de réponse sur des éléments pourtant essentiels :
- L’échéancier
- En effet, par le passé, trop souvent, des promesses ont été faites sans être l’objet d’un suivi et d’une réelle concrétisation. Dans l’esprit de la CGSLB, il ne peut y avoir un accord tant qu’un texte incluant un échéancier précis n’est pas signé.
- Une quantification de l’effort. Le texte soumis à l’analyse n’apporte aucune précision quant au budget réellement alloué dans l’effort de sécurisation du réseau et quant aux chiffres exacts du nombre de personnes engagées en supplément pour assurer la sécurisation.
- Selon nos informations, 230 membres de la police ont en charge la sécurité dans les transports en commun bruxellois, auxquels il faut ajouter 58 détachés. Ces 58 détachés viennent-ils ou non en déduction des 100 personnes annoncées ?
- La création d’une unité police affectée aux transports en commun apparaît pour la CGSLB comme une solution efficace et pragmatique pour lutter contre la violence dans les transports en commun. Aujourd’hui, les agents de police occupés dans les transports en commun viennent de 6 zones de police différentes, ce qui n’est pas un gage d’efficacité.
- Un élargissement des compétences pour le personnel de contrôle et de sécurité de la STIB. En effet, à ce jour, ces agents sont trop souvent démunis, du fait de la loi Tobback, face aux situations auxquelles ils doivent faire face. Un statut particulier devrait être mis en place pour ces agents de la STIB.
L’émotion reste très présente parmi le personnel de la STIB. Au-delà de la tristesse suscitée par ce qui s’est passé, les agents ont peur de reprendre le travail et les mesures avancées ne sont pas encore en état de les rassurer suffisamment.
Dans ces conditions, les délégués CGSLB de la STIB ont décidé de ne pas reprendre le travail tant que les préoccupations reprises ci-dessus ne sont pas rencontrées. Il y a donc lieu de poursuivre le dialogue afin de fixer un échéancier clair, de clarifier la question du nombre d’embauches réelles et les moyens budgétaires affectés au plan de sécurisation.
La CGSLB comprend bien l’émotion de ses membres et la difficulté pour eux de reprendre le travail, pour des raisons de sécurité, mais aussi pour pouvoir, jusqu’au moment de l’enterrement, faire leur deuil.
La CGSLB sera particulièrement attentive à ce que ce dossier trouve rapidement et concrètement une traduction sur le terrain. Raison pour laquelle, à titre conservatoire, la CGSLB dépose ce jour un préavis de grève.
Xavier Muls
Secrétaire permanent CGSLB