Plusieurs voix s’élèvent dans le monde politique pour demander le remplacement des titres-repas et des écochèques par un salaire net repris comme tel sur la fiche de paie. L’Open VLD a relancé cette proposition dans les médias aujourd’hui. Le CD&V y avait pensé peu avant et la NV-A n’y paraît pas opposée. Le Syndicat libéral estime que pareille décision ne peut être prise à la légère. Elle doit être examinée en profondeur au sein du Conseil national du Travail. Les employeurs vont réaliser des économies sur les frais facturés par les entreprises émettrices, tandis que les travailleurs vont y perdre.
Par le passé, le Conseil national du Travail avait déjà signalé au Premier ministre alors en fonction, dans une lettre signée par tous les partenaires sociaux, que ce dossier ressortit à la concertation sociale et que les titres-repas ne constituent pas une rémunération. La CGSLB rappelle que le remplacement des titres-repas et d’autres avantages extra-légaux par un salaire net repris sur la fiche de paie est une mauvaise idée qui aurait des conséquences importantes dans plusieurs domaines.
La tentation serait très forte à l’avenir de ne plus augmenter que cette partie nette du salaire, ce qui porterait gravement atteinte au financement de la sécurité sociale (pensions, soins de santé, allocations de chômage…). Ensuite, cela aurait un effet négatif sur le montant des indemnités de maladie, les allocations de chômage ou les pensions, car elles sont calculées sur la base de la rémunération brute.
Les titres-repas doivent aujourd’hui obligatoirement être utilisés dans des secteurs à haute intensité de main d’œuvre comme l’alimentation et l’horeca. S’ils disparaissent, le risque est grand que des emplois soient supprimés.