Le Performance Management d'Engie-Electrabel ne génère que stress, jalousie et incompréhension au sein du personnel.
Le système d’évaluation (Performance management) mis en place en 2001 lors de la création des nouvelles conditions de travail est basé sur une enveloppe budgétaire fermée qui pousse à l’individualisme profond et au stress. Le nombre de burn-out est en nette hausse et nous y voyons un lien avec ce système d’évaluation subjectif.
La législation sur le bien-être a fait l’objet de beaux exposés dans les CPPT de l'entreprise mais, sur le terrain, rien n’est mis en place pour diminuer la pression. La direction a décidé, via Lean 2018, de supprimer 275 emplois, en tablant sur le fait que le travail pourra encore être réalisé avec moins de gens. Selon nous, ceci ne sera possible que si les collaborateurs se sentent à nouveau bien au travail et soient fier de leur entreprise. Il est dès lors incompréhensible que la direction continue à rendre ses collaborateurs malades.
Les délégués CGSLB demandent le retrait de ce système d'évaluation complètement contre productif. Ils veulent que le budget dédié au système soit simplement utilisé de manière égale pour tous les collaborateurs, via les barèmes-salaires, afin de créer de nouvelles conditions de travail harmonieuses.
Déclaration lue par Nicolas Schiettecatte, délégué CGSLB, lors de l’Electrabel Platform de ce lundi 6 février 2017
« Il y a deux ans, dans ce même forum, nous avons ouvert le débat du work@home. Nous souhaitons aujourd’hui avoir un débat serein sur le Performance Management. La dernière enquête bien-être menée auprès du personnel a démontré que les collaborateurs sont stressés et ont perdu la fierté d’appartenance à l’entreprise.
Le système d’évaluation (Performance management) mis en place en 2001 lors de la création des nouvelles conditions de travail est basé sur une enveloppe budgétaire fermée qui pousse à l’individualisme profond et au stress. Le nombre de burnout est en nette hausse et nous y voyons un lien avec ce système d’évaluation subjectif. En analysant les données récoltées depuis 15 ans, nous remarquons que les collaborateurs d’Electrabel, à quelques très rares exceptions, prestent comme attendu par la direction.
Pourquoi dès lors continuer à mettre encore et toujours plus de pression sur les collaborateurs avec un système d’évaluation complètement dépassé? Engie veut être un leader mondial énergétique, nous souhaitons qu’Engie soit également un leader mondial au niveau du bien-être de ses collaborateurs. Monsieur Van Troeye a parlé dans son dernier discours, de solidarité mais ce système en est l’opposé. Le but étant d’être toujours meilleur que son collègue via l’atteinte d’objectifs souvent non mesurables, ni contrôlables.
De plus, en fin d’année, les objectifs définis sont souvent nuancés, ce qui prouve que le système ne sert au final, a rien d’autre que de provoquer pour les collaborateurs, stress, jalousie et incompréhension. Les collaborateurs n’en peuvent plus de ce stress continu et ne veulent plus de ce système. De plus, des études ont montré que ce système est réellement contre-productif et a de très mauvaise répercussion sur la confiance en soi.
La législation sur le bien-être a fait l’objet de beaux exposés dans les CPPT mais dans les faits, sur le terrain, rien n’est mis en place pour diminuer la pression. La direction a décidé, via Lean 2018, de supprimer 275 emplois, en tablant sur le fait que le travail peut néanmoins encore être réalisé. Selon nous, ceci ne sera possible que si les collaborateurs se sentent à nouveau bien au travail et il est alors impensable que la direction continue à rendre ses collaborateurs stressés et malades.
Aussi aujourd’hui les organisations syndicales demandent le retrait du système d’évaluation, déjà supprimé dans d’autres entreprises du secteur. Le but n’est pas que cette démarche coute de l’argent à l’entreprise, puisque nous demandons que le budget dédié au système soit simplement intégré de manière égale pour tous les collaborateurs nouvelles conditions de travail, via les barèmes- salaires.
Nous souhaitons travailler sur ce point dans un esprit positif pour le bien des collaborateurs et de l’entreprise »