Après les promesses de Delhaize, les travailleurs confrontés à la réalité de la franchise

Vous souvenez-vous des garanties de Delhaize pour les travailleurs transférés en franchise ? La fameuse CCT 32bis qui devait permettre à chaque employé de garder les mêmes conditions de travail, la même rémunération ?

Nous avons pu mettre la main sur une proposition de nouveau règlement de travail, établie par un franchisé après 3 semaines d’ouverture sous statut indépendant. Le moins que l’on puisse dire est que le « sac à dos » que devait garantir la CCT 32bis se vide très rapidement au sein des franchises.

Ainsi quelques exemples frappants : aucune garantie de lieu de travail, l’employeur vous envoie dans ses différents magasins. Les travailleurs se voient imposer une plus grande flexibilité horaire. On y parle même d’amendes financières sur l’éventuelle consommation jugée excessive des outils de travail (cutters, bics,…). Contrairement à ce que pratique Delhaize, une interdiction de signes distinctifs, religieux ainsi que d’appartenance syndicale est mentionnée. En cas de suspicion, des fouilles seraient menées par la direction à la sortie des magasins pour les collaborateurs. Et, cerise sur le gâteau, les nouvelles directions conseillent vivement l’ouverture chaque dimanche et jour férié.

Comme nous le redoutions, la plupart des changements apportés par les magasins franchisés ont un impact négatif sur le bien-être des travailleurs.

Où sont les fameuses garanties promises par Delhaize ? Du vent ?

La franchise, c’est également une représentation syndicale et une concertation sociale affaiblies. Malgré tout, les représentants des travailleurs de la CGSLB feront le maximum, avec les moyens qui leur sont encore donnés, pour faire valoir le peu de droit qu’il reste aux travailleurs.