Cela fait maintenant un an que la chaîne de supermarchés Delhaize a annoncé qu'elle franchiserait ses 128 derniers magasins intégrés, une décision qui a fait l’effet d’une bombe chez des milliers de travailleurs. Le siège social a également été touché par cette décision, avec plus de 100 emplois concernés.
Malgré les protestations, la direction de Delhaize a refusé de revoir ses plans, affirmant que seules des mesures d'accompagnement pouvaient être discutées.
Après de nombreuses tentatives de concertation et une médiation organisée au cabinet du ministre du Travail sous la houlette du baron Robert Tollet (ancien président du Conseil central de l’Économie), Delhaize a décidé unilatéralement d'appliquer les mesures figurant sur la table de négociation. Sans le consentement du personnel.
La plus importante de ces mesures était une prime de 1.645 € bruts + 125 €/année d'ancienneté.
La CGSLB - après un entre-deux sièges mouvementé et la consultation de tous ses affiliés - est parvenue à un accord sur le paiement de cette prime par le biais d'une convention collective de travail (CCT) 90, ce qui a permis aux travailleurs de payer nettement moins d'impôts (13,07 % au lieu de 55 %).
Il ne s'agissait en aucun cas d'une approbation du plan, mais d'une décision nécessaire pour maximiser la protection du pouvoir d'achat du personnel.
Aujourd'hui, la CGSLB reste aux côtés de ses affiliés ! Les travailleurs des succursales franchisées peuvent compter sur des services individuels complets, par l'intermédiaire des bureaux locaux répartis dans tout le pays.
Au niveau national, le Syndicat libéral continue d'œuvrer pour :
- Le principe de « à travail égal, salaire égal » grâce à l'harmonisation des 5 commissions paritaires du commerce
- Le respect des règles des commissions paritaires ; le dossier Delhaize a révélé que de nombreux repreneurs gèrent plus de 3 magasins (mini-chaînes) et se cachent dans la mauvaise commission paritaire (celle du commerce de détail CP 202.01 et CP 201) par le biais de constructions juridiques ; ils privent ainsi leurs travailleurs des avantages et des primes auxquels ils auraient normalement droit (CP 202.00).