Ce mercredi 17 janvier, les organisations syndicales CGSLB, SETCa et CNE tiendront une action devant le siège de Comeos (la Fédération des employeurs du commerce). Plusieurs actions se sont déjà tenues fin de l’année passée afin d’appeler le gouvernement à mettre fin à ses projets visant à flexibiliser plus encore le marché de l’emploi. En cette période de soldes propice aux achats (et où les travailleurs du commerce s’activent dans tous les sens), le front commun syndical adresse un message clair aux employeurs: pas question d’entrer dans le jeu irresponsable lancé par les politiques. Les emplois et les conditions de travail dans le commerce ne sont pas à brader. Dans toutes les entreprises du secteur, les syndicats s’opposeront avec fermeté à l’arrivée de tout statut de flexi-jobiste.
Nouveau produit à petit prix : le flexi-jobiste
Pour rappel, dans son dernier accord d’été, le gouvernement a décidé de lancer sur le marché une toute nouvelle catégorie de travailleur : le flexi-jobiste. Ses spécificités ? il n’est pas cher, il est modulable, hyper flexible et on peut l’utiliser uniquement quand on en a besoin...
En pratique, les employeurs du secteur commerce peuvent désormais faire appel, à la carte, à de la main d’œuvre extérieure (c-à-d des travailleurs qui sont occupés au minimum à 4/5ème auprès d’un ou plusieurs autres employeurs). Il leur suffit simplement de conclure avec eux (non pas un contrat en bonne et due forme mais simplement) un accord-cadre fixant un flexi-salaire (parmi les plus bas), une pseudo fonction et le mode d’appel. Quand c’est nécessaire, il suffit à l’employeur d’utiliser ce « travailleur-bouche-trou » et le tour est joué.
Les conséquences pour les travailleurs du commerce ? Catastrophiques…
Des travailleurs (qui sont déjà très flexibles) le seront encore plus à l’avenir. Ils seront aussi encore un peu plus appauvris, avec des appels (à la demande) pour de sous-statuts de travailleurs et des espoirs de temps pleins qui s’envolent pour les travailleurs fixes du secteur (pour la plupart occupés à temps partiels et peinant à obtenir des heures en plus). Un pas en avant vers une plus grande précarité pour tous donc.
Le gouvernement a ajouté dans ses tiroirs de l’accord d’été la possibilité pour les employeurs d’intensifier le travail de nuit et le travail dominical avec la plus grande facilité, le tout sans que toutes les organisations syndicales aient leur mot à dire.
Conditions de travail au rabais : tout doit partir
Profiter de grosses réductions, c’est agréable… Quand il s’agit de marchandises (comme c’est le cas en ce moment en cette période de soldes) et non de conditions de travail. Les flexi-jobs sont loin d’être une bonne affaire : c’est un pas vers une plus grande précarité pour tous .
Ce 17/01, les organisations syndicales organiseront une action-sitting devant un autre interlocuteur : Comeos, la fédération des employeurs du commerce. Le gouvernement s’obstine dans ses projets et n’a rien voulu entendre (malgré plusieurs actions syndicales menées fin de l’année passée). Dans ce cas, que les choses soient claires aussi pour les employeurs : pour le CGSLB, SETCa et la CNE, il n’est pas question de continuer à casser les prix sur les conditions de travail dans le commerce. Les travailleurs doivent pouvoir continuer à évoluer vers du travail à temps plein, à durée indéterminée et respectueux des barèmes. Dans toutes les entreprises du secteur, les syndicats s’opposeront avec la plus grande fermeté à toute tentative de mettre en place des flexi-jobs. A bon entendeur…
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