Audi Brussels a convoqué un conseil d'entreprise extraordinaire hier en fin de journée, une page noire dans l'histoire de l'entreprise.
Les prévisions de ventes pour le Q8 e-tron sont négatives. En 2024, les prévisions de volume chuteraient de 60 % (entre 20 000 et 25 000 voitures à construire) et en 2025, la diminution serait de 70 %. Par conséquent, seulement 6 000 voitures seront construites l'année prochaine. Enfin, l'entreprise a été informée qu'aucune autre Q8 e-tron ne serait construite en 2026 et 2027, la production de la Q8 e-tron s'arrêtera donc en 2025.
La procédure officielle d'information et de consultation prévue par la loi Renault a été lancée, Audi Brussels ayant déclaré son intention de procéder à une restructuration, passant par des licenciements collectifs.
Les partenaires sociaux doivent maintenant chercher des alternatives pour maintenir l'emploi – du moins en partie.
Du côté des employeurs, voici les propositions :
PHASE 1
2024 : adaptation éventuelle du système de travail par équipes, qui passerait de deux à une équipe, avec le licenciement éventuel d’environ 1 250 ouvriers et 260 employés d'ici le 31 octobre (1 410 travailleurs restent sur le site). Entre-temps, des solutions alternatives sont recherchées, y compris un investisseur.
PHASE 2
2025 : à partir de mai 2025 : licenciement potentiel d’environ 820 ouvriers et 290 employés (300 travailleurs resteront sur le site).
PHASE 3
Fin 2025 : licenciement possible d’environ 200 ouvriers et 100 employés si la situation ne s’améliore pas.
Cela signifierait la fermeture d'Audi Brussels, ce qui est inacceptable pour la CGSLB.
Ce serait un véritable bain de sang social. En fait, nous parlons d'une fermeture en plusieurs étapes, à très court terme (fin de l'année prochaine).
Cette option est inacceptable pour le Syndicat libéral. Nous allons donc analyser toutes les données et toutes les alternatives et les présenter à la direction. Qu'il soit clair que nous sommes convaincus qu'il y a un avenir pour cette entreprise !
Nous proposons d'ores et déjà d'entamer les négociations après les vacances d'été afin de pouvoir nous préparer correctement.
Le groupe Audi a pris la décision d'une éventuelle fermeture d'Audi Brussels, ce que la CGSLB considère comme un scénario catastrophe.
Dans cette spirale négative, les sous-traitants et leur personnel sont mis devant le fait accompli. Leurs contrats peuvent être résiliés. Conséquence : fermeture pour eux aussi, et bain de sang social supplémentaire. Le groupe Audi doit également prendre ses responsabilités à cet égard !
Le Syndicat libéral est solidaire avec tous les travailleurs d'Audi Brussels et de ses fournisseurs !