Il y a quelques jours, Sigedis (l’asbl qui gère les données liées aux carrières dans la fonction publique et le secteur privé) publiait sur son site web une nouvelle réjouissante : « en 2017, 71 000 personnes de plus qu’en 2016 disposent d’une pension complémentaire. »
Le nombre de Belges qui mettent quelques sous de côté pour leurs vieux jours via la pension complémentaire augmente chaque année. Le montant total de la somme récoltée ne cesse également de croître. En 2017 quelque 3,65 millions de citoyens ont ainsi épargné 75 milliards d’euros.
La CGSLB a toujours plaidé pour la généralisation de la pension complémentaire. Nous encourageons donc nos délégués dans les entreprises et les secteurs à négocier ce type d’avantage. Aux dernières nouvelles, le nombre de secteurs qui ont conclu une CCT concernant la pension complémentaire est grimpé à 49 avec les SCP des Carrières de gravier et de sable et des Métaux précieux. La CGSLB se bat pour surmonter les obstacles dans les secteurs qui restent encore à la traîne.
En envisageant d’introduire une « pension libre complémentaire » en plus du système existant, le ministre des Pensions Daniel Bacquelaine met cette évolution positive en danger. Le principe de base d’un pilier de pension complémentaire consiste à répartir équitablement le financement entre les employeurs et les travailleurs. Selon la proposition telle qu’exposée par le ministre, les coûts seront exclusivement à charge du travailleur, sans participation patronale. Les experts en matière de pension craignent que les employeurs ne soient incités à réduire leur participation dans les pensions complémentaires pour en laisser totalement la charge reposer sur les épaules des travailleurs. L’aspect collectif du système serait ainsi éliminé et seuls les gros salaires pourraient encore se permettre pareil investissement dans l’avenir.
Nous attendons plus de précisions sur la manière dont le ministre compte concrétiser sa proposition et nous mettrons tout en œuvre pour préserver le caractère solidaire de la pension complémentaire.