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La grande réforme des pensions est une réalité... ou pas ?

06/04/2024 - 12h

Hier, le Parlement a approuvé de nouvelles règles dans le cadre de la réforme des pensions. Concrètement, il s'agit de l'introduction d'un bonus pension pour ceux qui travaillent plus longtemps que la durée obligatoire, de règles plus strictes en matière d'accès à la pension minimum et d'une augmentation de la contribution supportée par les employeurs sur les pensions complémentaires les plus élevées. La pension dans la fonction publique est également modifiée.

En ce qui concerne le bonus pension, nous tenons à souligner que nous sommes favorables à tout renforcement des pensions. Cependant, nous regrettons que le choix ait été fait de conditionner ce renforcement à la prolongation de la vie active après la pension anticipée. Cette mesure ne peut pas non plus être dissociée du débat sur la fin de carrière. Le maintien en activité est un cheval de bataille de la CGSLB. Aujourd'hui, les travailleurs qui occupent des emplois pénibles et les travailleurs peu qualifiés n'ont souvent pas la possibilité de travailler plus longtemps, ce qui les exclut de facto du bonus pension.

Une pension minimum suffisamment élevée est nécessaire pour sortir de la pauvreté et réduire l'écart de pension entre les hommes et les femmes. Le Syndicat libéral défend également le principe d'assurance, qui vise à garantir que les travailleurs puissent conserver un niveau de vie similaire une fois à la pension. À partir de 2025, l'accès à la pension minimum sera lié à une condition supplémentaire de jours de travail effectif. Seules certaines formes d'inactivité seront assimilées à du travail effectif. Par ailleurs, le fait d'avoir suffisamment de jours de maladie réduira le nombre de jours de travail effectif à prouver. La CGSLB constate que notre réglementation en matière de pensions est devenue encore plus complexe et encore moins transparente.

La cotisation plus élevée sur les pensions complémentaires est une cotisation de sécurité sociale payée par l'employeur et ne s'applique qu'aux pensions complémentaires les plus élevées. Cela ne semble pas si grave pour les travailleurs, mais cela risque de rendre le deuxième pilier moins populaire. Nous militons depuis longtemps pour une pension complémentaire décente, pour tous et dans tous les secteurs !

Les mesures de réforme introduisent également des économies dans les pensions de certains groupes de fonctionnaires. Dans la prochaine phase de la réforme des pensions, la CGSLB plaide pour une convergence des différents systèmes (salariés, fonctionnaires et indépendants).

Le Syndicat libéral estime qu'il est important que les périodes assimilées soient alignées sur les situations familiales qui existent aujourd'hui. Il faut donc aller plus loin dans la réforme des pensions et faire le lien avec l'organisation des soins aux personnes âgées dans la société.

Bien que des étapes importantes aient été franchies, la réforme des pensions n'est pas terminée pour la CGSLB. Les nouvelles réalités sociales telles que l'augmentation du nombre de malades de longue durée, les nouvelles formes de cohabitation, les maisons de repos et de soins saturées, la baisse du pouvoir d'achat et les réglementations de plus en plus complexes n'ont pas été résolues par cette réforme. Une véritable réforme des pensions est nécessaire.

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