La commission de la chambre des Affaires sociales a approuvé ce matin la réforme de l'unité de carrière pour les pensions. Pour les carrières de plus de 45 ans, avec des périodes de chômage ou de RCC en fin de parcours, seules les 45 premières années entrent en ligne de compte. La CGSLB déplore que le gouvernement n'encourage que le travail en fin de carrière et ne récompense pas substantiellement le travail écoulé à l'âge de 14 à 21 ans. Durant ces années, la rémunération du travail représente un pourcentage du salaire minimum. Aujourd'hui, la pension calculée sur cette rémunération se réduit en peau de chagrin. La CGSLB se demande pourquoi ces années ne sont pas indemnisées au taux du droit minimal.
Ce serait une minimum minimorum qui entraîne d'ailleurs déjà une économie sur le dos de ces travailleurs.
La réforme comportera aussi de graves conséquences pour les travailleurs sous statut de RCC. Les personnes qui comptent plus de 312 jours de RCC sur l'ensemble de leur carrière toucheront moins de pension. Malheur à quiconque a décidé d'accepter le RCC après licenciement par l'employeur, pour constater aujourd'hui qu'une partie de cette période donne droit à moins voire pas du tout de pension. C'est une rupture de contrat pure et simple !
Le Syndicat libéral déplore que la majorité politique n'a pas tenu compte de la dure réalité d'un si grand nombre, laissant la place à l'injustice sociale.