Plus de 100 000 manifestants ont parcouru les rues de Bruxelles le 7 octobre pour demander au gouvernement plus de justice sociale et plus d'équité fiscale.
Il est où le tax shift ? C'est normal que l'on ne le trouve pas. Il n'y a tout simplement pas de tax shift !
Quelle déception à la mi-juillet. le gouvernement nous avait dit : soyez patient, vous allez voir ce que vous allez voir. Il y aura du social, il y aura de la justice, il y aura de l'équité. Ils nous ont annoncé un feu d'artifice. Et qu'est-ce qu'on a eu ? Un pétard mouillé. Il n'y a pas de tax shift. Il y a juste une réduction supplémentaire des cotisations sociales pour les employeurs, sans aucune garantie de créer de l'emploi. Deux milliards d'euros de bonus dont une bonne partie ira directement dans la poche des actionnaires . Et le comble, c'est la manière dont cela est financé. En augmentant la TVA sur l'électricité, en allant encore chercher 500 millions dans la fonction publique, déjà complètement exsangue. C'est du vol en bande organisée.
Et pourtant il y a des alternatives pour mettre de l'équité fiscale dans notre société. Nous l'avons démontré, calculs à l'appui. Il n'est pas normal dans ce pays que l'on taxe lourdement les revenus du travail, et que l'on épargne les revenus de l'argent, des actions ou des biens immobiliers. On pourrait mettre fin aux intérêts notionnels. Taxer progressivement et de manière plus forte les revenus mobiliers et les revenus immobiliers. Taxer les plus values mobilières.
Mais pour cela il faut du courage. Et ce gouvernement n'en n'a pas. Il n'a pas le courage d'aller chercher les moyens là où ils sont car il n'a tout simplement pas envie de déplaire aux plus riches, aux employeurs, aux multinationales.
Mais ce n'est pas parce qu'ils sont un peu dur de la feuille que nous allons arrêter de faire du bruit. Il y a des alternatives. Le gouvernement doit les entendre et changer sa politique.