Vendredi 6 janvier, la Fédération patronale Horeca Bruxelles s’est insurgée contre les charges sociales trop élevées sur les travailleurs. Elle a proposé une alternative : engager des soi-disant « indépendants » qui couteront moins chers.
Suite à l’obligation de se munir d’une caisse enregistreuse, les restaurants ont dû déclarer tous leurs travailleurs et donc payer plus de charges. Le réveil de ces employeurs fraudeurs est donc difficile. Mais il était prévisible ! Depuis 2010, les employeurs savaient qu’ils devraient un jour l’utiliser. Cela relevait donc de leur responsabilité de prendre les mesures nécessaires. Entre-temps, le gouvernement a pris pléthore de mesures de compensation pour permettre une transition en douceur :
- Réduction de la TVA de 21 à 12%
- Réduction des charges sociales pour les 5 premiers travailleurs
- Le Taxe-shift
- L’instauration des flexi-jobs
- Les heures supplémentaires nettes
- Augmentation du nombre de jours pour les travailleurs occasionnels (200 jours par an)
- Transformation du nombre de jours en heures pour les étudiants
Lors des dernières négociations sectorielles (2015-2016), les partenaires sociaux dont la Fédération Horeca Bruxelles, se sont mis d’accord pour lutter contre les faux-indépendants (des salariés déclarés comme indépendants). Nous trouvons donc fort hypocrite de la part des employeurs de lancer à présent une plateforme qui permettra précisément de promouvoir les faux-indépendants.
Les travailleurs qui s’inscriront dans un tel système n’auront plus aucune sécurité d’emploi, devront brader les prix auxquels ils offrent leurs services, et supporteront tous les risques liés à un statut illégal !
Les syndicats s’opposent donc à la création d’un statut frauduleux pour permettre aux employeurs de légaliser le travail au noir à moindre coût !