Le Syndicat libéral a pris acte des décisions prises par le gouvernement Wilmès pour relancer les secteurs vitaux. Les mesures de l’accord pascal sont déséquilibrées en ce sens qu’elles ne tiennent compte ni des aspirations des centaines de milliers de travailleurs qui se trouvent au chômage temporaire ni des demandes de compensations financières des travailleurs qui donnent le meilleur d’eux-mêmes chaque jour dans des circonstances difficiles.
- En premier lieu, la CGSLB ne comprend pourquoi le quota actuel de 120 heures supplémentaires volontaires devrait encore être augmenté de 100 heures pour les travailleurs des secteurs vitaux. Cela entre en contraction avec les règles européennes en matière de durée du travail. De plus, les employeurs ne seraient pas tenus de payer un sursalaire pour ces heures supplémentaires.
- Deuxièmement, plusieurs mesures destinées à absorber plus facilement les pics d’activité, comme la facilitation de la mise à disposition de travailleurs, l’autorisation de contrats à durée déterminée successifs et le recours aux étudiants et aux demandeurs d’asile, ne respectent ni la concertation sociale ni les travailleurs fixes des entreprises. Il y a moyen de procéder autrement comme en témoigne l’accord-cadre conclu dans le secteur non-marchand flamand.
Un point positif, pour la CGSLB, est le gel de la dégressivité des allocations de chômage pour trois mois. C’était la moindre des choses alors que le marché de l’emploi est complètement à l’arrêt.
Les fruits et légumes doivent être récoltés, maintenant, c’est un fait évident. La CGSLB se demande toutefois pourquoi limiter le système de cumul de la rémunération avec des allocations aux chômeurs temporaires et ne pas l’élargir aux chômeurs complets ? Voilà qui démontre une fois de plus le mépris de ce gouvernement pour les groupes les plus faibles de nos concitoyens, crise corona ou pas.
La CGSLB reste sur sa faim en ce qui concerne plusieurs points :
- L’introduction d’une prime corona pour les membres du personnel qui continuent à travailler dans ces circonstances difficiles.
- Une réglementation claire pour mettre fin aux abus constatés ces derniers temps de la part d’employeurs qui déclarent en chômage temporaire des salariés en incapacité de travail dans l’objectif de se soustraire à l'obligation de leur payer le salaire garanti.